The evil has persisted for ages in the Beninese education system. Nombreux sont ces professeurs qui se sont laissés emportés par le feu de la passion de l’amour. Un professeur qui tombe amoureux de son élève, le sujet attire l’attention de tous au premier regard et surtout du premier magistrat, Patrice Talon. Mais en s’y penchant de plus près, on se rend compte que c’est le quotidien dans les établissements d’enseignement.
Nombreux sont ces professeurs qui, guidés par leur pulsion, ont laissé libre cours à leur désir charnel en goûtant à la pomme interdite ou au fruit défendu. Si des répressions contre de telles attitudes sont de mises dans les établissements, le phénomène persiste et peine à être éradiqué. Et il persiste depuis trop longtemps malheureusement. Une situation qui ne laisse pas indifférent le chef de l’état qui a décidé d’y mettre une claque de fin. Lors de sa récente rencontre avec les députés la première autorité béninoise à au cours de la présentation du projet de loi portant mesure spéciales des infractions commises à raison du genre et de protection de la femme en République du Bénin attiré l’attention des enseignants sur les éventuelles sanctions encourue par toute personne du corps enseignant qui se ferait pris la main dans le sac. Le chef de l’Etat a pour but d’éradiquer toute forme de passion amoureuse entre enseignant et élève et ce nouveau projet de loi va se pencher sur le sujet car comme l’affirme le président de la République « Cela est important pour notre pays parce que les déviances dans les secteurs de l’éducation sont graves ».
S’il est de coutume d’attribuer le rôle de victime à l’élève en cas de découverte de harcèlement sexuel, ce nouveau projet de loi compte situer les responsabilités et punir chaque acteur (élève comme professeur) en fonction de sa responsabilité. Voici ce que prévoit la loi à cet effet « Si c’est l’enseignant qui est harcelé, il porte plainte contre l’élève. Le harcèlement sexuel n’est pas dans un sens. Il y a des enseignants qui sont harcelés par leurs élèves » a souligné le chef de l’Etat. La lutte contre le harcèlement sexuel en milieu scolaire est un sujet qui a animé bien des débats par le passé. Et si jusque-là le droit à montrer ses limites quant à sa capacité à mettre un terme à la situation, le président patrice talon nourrit cette fois ci de grandes ambitions vis à vis de ce nouveau projet de loi. « Les filles doivent mériter leur notes et avoir la paix du cœur pour étudier » a tenu à rappeler Patrice Talon.
On l’annonçait plus haut, les responsabilités quant à ce phénomène venant des deux sens, seront désormais partagées et les mises en causes jugées en fonction de leur degré d’implication. Quelle attitude avoir alors quand on est victime de harcèlement sexuel ? Patrice Talon : « Toute personnes embarquée dans cette situation doit prendre les devants en dénonçant son bourreau sans quoi il/elle ne pourrait bénéficier de la protection de la loi comme étant victime de harcèlement sexuel‘ ».
Parti du constat selon lequel l’entretien d’une relation amoureuse entre professeur et élève interférait sur le bon déroulement des cours et sur le rendu de l’élève la loi s’est érigée en lanceur d’alerte : « Si un enseignant tombe amoureux de son élève ou de son étudiante, qu’il change de classe ou d’école, d’amphi ou démissionne’’ ainsi il pourrait s’épargner les foudres de la loi.
Sommes- nous sur le point d’assister avec cette loi à l’éradication complète des cas de harcèlement sexuel en milieu scolaire ? Le temps nous le dira.
Yvon ALITONOU