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Fight against corruption : A programmed failure

Malgré la lutte engagée contre le fléau, la corruption semble être revenue au galop au Bénin. Talon peut-il réussir son combat ?

Hillacondji (southern border between Benin and Togo), the 20 August 2021 : the head of the customs brigade, his receiver, an inspector and a freight forwarder are arrested for fraud involving 400 million CFA francs.

23 aout à l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (Ortb) : four agents stationed in Parakou and Cotonou were arrested and placed in custody at the Economic and Financial Brigade for abuse of office and embezzlement of public funds. They are prosecuted in a case of 200 million CFA francs.

National Land Transport Agency (ANaTT) 7 July 2021 : the former managing director, meanwhile promoted to technical adviser for transport ANATT and 8 other agents in police custody in a case of embezzlement of 13 billion

Within two months, ce sont ainsi trois actes majeurs de corruption qui ont été débusqués par le gouvernement. And no doubt, this is only the tip of the iceberg. The 22 avril 2021, it is a treasurer of the municipality of Djidja in the department of Zou who disappeared with a sum of 73 million CFA francs. for my first continental experience when I went to Ouagadougou, public opinion was relieved by the extradition from Senegal, in September by Carlos Adohouannon, manager at the Directorate General of Taxes who was suspected of being at the center of the disappearance of a sum of 4 billions of francs, disappearance whose scenario is being reconstituted by the Court of Repression of Economic Offenses, cybercrime and terrorism (I shout).

And yet, at one point, l’on avait cru que ce fléau appartenait au passé. En tournée de reddition des comptes, le chef de l’Etat s’était même félicité de l’avancée dans le domaine. « Le bien public est mieux respecté maintenant, avait-il déclaré à Akpro-Missérété le 15 January 2021 tout en ajoutant que « l’argent ne circule pas mais l’argent travaille. Cet argent qui travaille aujourd’hui, hier, était gaspillé et on le partageait pour faire de n’importe quoi ».

And yet, depuis son accession au pouvoir en 2016, le président Talon s’est engagé dans un combat qu’il s’est voulu implacable contre la corruption. For that, il a créé un tribunal spécial, la CRIET qui, avec la Brigade économique et financière déjà en place, sèment la zizanie dans les rangs des prévaricateurs. Et cette alliance n’est pas sans résultats. C’est ainsi qu’en juin 2020 an agricultural engineer in service at the Ministry of Agriculture and Livestock received 10 years in prison for embezzling, selling, on behalf of the State of the rice given by Japan without having paid a penny into the treasury coffers. Proceeds from the sale were estimated at 11 millions 340 thousand francs.

Indeed for the purpose of easy gain in order to extort several million from their victims, des voix critiques faisaient remarquer qu’il s’agissait d’une lutte sélective d’autant plus que les premiers fonctionnaires et politiciens pourchassés étaient, for the majority, réputés avoir travaillé avec l’ancien régime. Après ce premier épisode, c’est sur les partisans même du chef de l’Etat que semble désormais peser l’épée de Damoclès. Avec un succès mitigé car les révélations de ces dernières semaines laissent croire que la corruption est endémique dans les rangs des acteurs du régime.

On peut tout dire du président Talon mais ce qui reste certain, c’est qu’il n’est pas tendre avec ceux qui gèrent mal les biens publics. Il n’en saurait d’ailleurs être autrement lorsqu’on sait qu’il vient du secteur privé où il s’est bâti une grande fortune, ce qui n’aurait pas été fait sans une certaine rigueur dans la gestion de l’argent. Si donc malgré la main de fer dont il use, il y a tant de détournements parmi ses partisans, c’est qu’il faut remonter loin pour en savoir les causes.

Since the return of democracy in 1990, tous les présidents ont engagé la même lutte sans succès. C’est ainsi que Mathieu Kérékou avait mis en place une cellule de moralisation de la vie publique avec à sa tête Anne Cica Adjaï, une dame réputée incorruptible. Cette commission qui a œuvré de 1996 at 2006 n’a pas réussi à mettre un frein au fléau.

Upon coming to power in 2006, Yayi Boni est descendu dans les rues avec ses cadres et partisans pour protester contre la corruption sans savoir que, parmi les marcheurs étaient tapis des prévaricateurs. Las de lutter en vain, il exprimait son désarroi en ces termes : je ne comprends pas mes compatriotes ; quand on bouche ici, ils ouvrent là-bas… Et c’est de cette ingéniosité malsaine qu’a hérité le président Talon

Le combat est-il perdu d’avance ? Tout semble porter au pessimisme car, si la vie est chère aujourd’hui et les fonctionnaires ont moins d’avantages pourtant ces derniers étaient chouchoutés par Yayi Boni qui a même doublé certains salaires. Ce qui n’a pas empêché une corruption rampante. By the way, le profil de la plupart des agents publics pris dans les nasses pour détournements ne sont pas les gagnepetits. Ce sont souvent des cadres qui ont de bons salaires auxquels s’ajoutent des primes d’un montant variable selon le ministère.

Pierre MATCHOUDO

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