Who would've believed that ! Despite the uncertainties of life and everyday life, who would bet, il y a un peu plus de six mois quand il rendait visite à son ami le ministre béninois de l’énergie, Jean-Claude Houssou, que le grand Jacob Desvarieux, qui promettait pourtant revenir au Bénin, au micro Ortb de Serges Ayaka, qu’il était en train plutôt de faire ses adieux au continent de ses lointaines origines caribéennes et de sa tendre enfance dakaroise, l’Afrique ? Continent avec lequel, il a entretenu, tout comme l’ensemble du mythique groupe Kassav’, des liens fusionnels et passionnels. Au point d’intégrer dans leur prestigieuse équipe, le Camerounais, Jacques Douglas Mbida.
eh yes! C’est bien réel, la figure emblématique masculine d’un des plus grands groupes de musique au monde, Kassav’ s’en est allé, vendredi à Pointe-Apitre en Guadeloupe, victime de plus du coronavirus. Il laisse orphelins ses autres membres, Jocelyne Beroard, Jean-Philippe Martely, Jean-Claude Naimro, Georges Decimus et son grand frère, co-fondateur du groupe avec le défunt, Pierre-Édouard Decimus ainsi que les deux choristes, Marie-Josée Gibon et Catherine Laupa, et bien entendu leurs millions de fans disséminés aux quatre coins du monde à travers des générations. Tout en Jacob Desvarieux est unique. Sa voix, qui est une marque déposée, sa guitare aux sonorités à part, ses salopettes qui le particularisent toujours sur scène, sa barbe et ses cheveux grisonnants devenus au fil du temps, les plumes blanches. Le compositeur et chanteur du morceau culte, « zouk la se sel medi kaman nou ni » ( le zouk est le seul médicament que nous avons) en créole, est un très grand de la musique, un baobab de la trempe de Manu Dibango, de James Brown. Il laisse à la prostérité, comme ses illustres prédécesseurs, un vrai héritage musical, le Zouk, simply. L’on ne va pas égrenner ici, le long chapelet des succès engrangés par le groupe sous sa férule. However, on peut souligner deux faits majeurs. Kassav’ a été le premier groupe musical à remplir le stade de France et le premier groupe noir à donner un concert géant en Russie.
Le concert d’hommages qui pleut depuis sa disparition, prouve à suffisance la dimension qu’il a atteint dans la conscience collective de ses admirateurs. ” Légende, monument, modèle, monstre sacré, géant de la musique, frère, ami, leader naturel, grande humilité …” C’est le florilège des formules utilisées pour honorer la mémoire de JD par les personnalités de tout bord et de tout genre. Les présidents Macron, Hollande, mais aussi Taubira, Anne Hidalgo, Bachelot, Teddy Riner, Youssou N’dour, Claudy Siar, Koffi Olomidé, Toofan, Christine Kelly, des associations de défense des droits de l’Homme comme S. O. S racisme…, la liste est longue.
Pour mémoire, la mort de JD est le deuxième deuil qui frappe le groupe Kassav, ‘ 11 ans après le décès du Martiniquais Patrick Saint Eloi. À charge au reste du mythique groupe à succès, de relever la tête et maintenir le flambeau allumé par Jacob Desvarieux. Le baobab ne tombe pas, il se couche, pour l’éternité !
Ouorou-roasted Babero