Sexual harassment in schools in Benin : A persistent evil

Malgré la mise en place du Conseil national de l’éducation et ses organes de contrôle et l’arsenal juridique en vigueur au Bénin et surtout les peines qu’inflige la CRIET, certains enseignants ont toujours du mal à maîtriser leur libido. Et pis, c’est sur leurs élèves et étudiantes qu’ils s’acharnent.

Le phénomène du harcèlement sexuel semble reprendre de plus belle dans le département de l’Atacora. Selon un courrier du Directeur départemental des enseignants secondaire, technique et de la formation professionnelle de l’Atacora, Docteur Hospice Tchiatti, le phénomène a encore pion sur rue. Certains enseignants deviennent des bourreaux pour les élèves filles. Il est vrai que l’organisme humain est une machine qui fonctionne en parfaite symbiose. Les yeux communiquent au cerveau un message qui met tout le corps en branle. Mais la vue des fesses ou des tétons des apprenants ne doit pas faire dresser les phallus des enseignants jusqu’à ce qu’ils en fassent une épée pour menacer la scolarité des filles. C’est une pratique à combattre en ce sens que l’enseignant est avant tout un éducateur. Ils risquent de créer une psychose avec de nombreuses conséquences dans les écoles et les communautés si rien n’est fait.

La déperdition scolaire

L’un des premiers effets de la résurgence du harcèlement sexuel est la déscolarisation. “Toutes les filles à l’école” est une campagne qui se mène depuis des années pour encourager les filles ainsi que les parents à envoyer leurs enfants à l’école.

Ces zones du Bénin furent jadis réputées comme celles dans lesquelles il y a un faible taux de fréquentation scolaire et un taux élévé de déscolarisation des filles à cause des pesanteurs sociologiques. Mais si l’Etat met les moyens pour rectifier le tir, et que certains individus s’entêtent à saboter ces efforts, le retour de manivelle sera foudroyant pour tout le système éducatif. Imaginez que l’on convainc un père de famille à envoyer sa fille à l’école au lieu du champ ou la donner en mariage comme l’exige la coutume. Ce dernier apprend que cette fille sur laquelle il devrait percevoir une bonne dot est enceintée par son professeur, celui-là même qui est censé l’aider à s’émanciper et la protéger des vices sociaux? Cela fait désordre. Il y a une réticence pour ces parents qui doutaient déjà de la fiabilité du système scolaire à y envoyer leurs enfants.

La collaboration des élèves

Si les premières victimes du harcèlement sont élèves. Elles sont aussi les premières actrices qui donnent du sens à la pratique et la font perpétuer. Elles ne doivent pas y prêter flanc. Ceci passe par les bons comportements. Il faut éviter les tenues sexy qui vont susciter des envies. Éviter la facilité et surtout dénoncer les enseignants harceleurs.

Arnaud ACAKPO (Coll)