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EDITED : The challenges of local consumption

Trivial statement, the celebration of the “Month of Local Consumption” initiated by the Ministry of Commerce and Industry poses in itself a fundamental problem for our society and even for our social model, that of the extroverted nature of the Beninese's mode of consumption or even their way of life. Before the European intrusion, would such a concern have been on the agenda? ?

La réponse est non et non. Au lendemain des indépendances, est-ce que chez certains de nos voisins, notamment anglophones, Nigeria, Ghana, il a fallu sensibiliser les populations pour faire la promotion de la production et de la consommation locale ? La réponse là aussi c’est non. Quite the contrary, on a plutôt assisté à l’émergence d’un tissu industriel de transformation de la production locale. Que dire de l’ancrage de l’identité culturelle de façon large, l’appropriation des langues maternelles à l’école, l’habillement, le poids des chefferies traditionnelles…, chez ces mêmes voisins ? No comment.

Eh bien le Bénin fait les frais de la fameuse politique d’assimilation de la France coloniale qui s’est trouvée une mission civilisatrice des cheveux jusqu’aux ongles de ses colonies, avec la complicité active de zélés collabo indigènes, but also, de sa francophilie inégalée, exagérée parfois. Une bonne frange de nos concitoyens ne bombe-t-elle pas le torse pour révendiquer, la flatteuse réputation de quartier latin de l’Afrique ? D’autres vont jusqu’à soutenir et à se féliciter du fait que ce sont seuls les Béninois qui parlent la langue de Molière sans accent en Afrique francophone, et bien d’autres choses encore.

L’élitisme au Bénin se conjugue avec l’occidentalisation à quelque rare exception près. L’élite dans ses différentes composantes étant la vitrine, la référence pour ceux qui aspirent à gravir les marches de l’ascension sociale, elle impacte sérieusement les mentalités. Exhiber à l’occasion de diverses réjouissances, de la breuverie occidentale d’une certaine gamme alimente longtemps, les commentaires et souvenirs des convives que n’importe quelle crue de sodabi, de tchoucoutou de ou de vin de palme.

Alors le premier défi à relever dans cette quête du Consommons Local dont la ministre Assouman a exposé les nombreux avantages pour le pays plusieurs fois déjà, reste le reformatage de nos mentalités tournées vers l’extérieur. L’autre challenge est la disponibilité et l’accessibilité des produits locaux qu’on retrouve rarement chez les semi-grossistes et les détaillants qui assurent, on le sait, l’essentiel de la distribution pour le consommateur final. Il est évident aujourd’hui que des efforts se font par des spécialistes des technologies alimentaires et des coopératives pour apporter une plus-value à la production locale. Mais il reste à rendre les prix compétitifs comparés à ce qui s’observe dans la sous-région. For exemple, il n’est pas rare de voir un produit de consommation courante made in Burkina-Faso coûté moins cher qu’une denrée made in Bénin dans les rayons des grandes surfaces.

Au demeurant, le plus grand coup d’accélérateur pour booster le consommons local doit venir du haut. Comme l’a fait à une certaine époque le Burkina-Faso dans un élan de fierté retrouvée et de patriotisme.

Ouorou-roasted Babero

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