Si depuis quelques semaines, l’ombre de la statue de l’amazone planait sur Cotonou, le monument s’est relevé dans toute sa splendeur au monde le 30 July 2022 lors de son dévoilement par le chef de l’état, Patrice Talon. Since, les réactions fusent pour saluer la beauté mais également le symbole de bravoure qu’inspire la statue de l’Amazone. C’est le cas de Cica Yolande Francisco, femme politique et agent de changement.
La statue est un symbole à multiples facettes à en croire la professeure en management des organisations. Dans la hiérarchie de ces symboles l’identité vient en premier. L’identité visuelle, l’identité historique et l’identité culturelle, gage de notoriété du Bénin, sont mises en relief par Cica Yolande Francisco. L’érection du monument va donner à la capitale économique du Bénin un autre aspect en la mettant « presqu’au même diapason » que les villes des pays développés pour attirer des touristes. « Nous voyons par exemple la France; elle tire sa fierté de plusieurs monuments, notamment la Tour Eiffel, grande œuvre architecturale, qui fait déplacer des milliers de personnes de par le monde. Le Bénin aussi commence par avoir ses symboles identitaires touristiques qui peuvent susciter des curiosités et drainer des vagues de touristes » justifie-t-elle.
L’autre facteur à ne pas occulter est sa source historique. « La statue de l’amazone, érigée aux encablures de la Marina ne sort pas du néant mais cette nouvelle identité touristique tire son essence des luttes de souveraineté du Dahomey, Bénin d’aujourd’hui. « Celle-là qui ne laisse personne indifférent » dit-elle fièrement avant d’ajouter « Une histoire ancrée dans notre patrimoine culturel et identitaire. Cette histoire des Amazones contée et connue depuis des temps au-delà des frontières géographiques est liée notre fierté ».
Qualifiant de « femmes rares » les Amazones, Cica Yolande Francisco estime que l’acte posé par le Bénin par l’entremise du président de la République, Patrice Talon, est évocateur en ce sens qu’il reconnait la bravoure des femmes. Better, il indique le chemin à suivre pour amener les milliers de ses compatriotes et même d’ailleurs à « apprendre à rompre avec les stéréotypes disant que la femme est le sexe faible. Aujourd’hui à travers cette statue on voit la femme qui est au même titre que l’homme, sur le champ de bataille; celle qui est au front et qui fait, même parfois plus, preuve d’abnégation, de bravoure et de courage » clame celle qu’on peut, why not, surnommer Amazone des temps modernes. « Celles-là qui n’utilisent plus les flèches et sabres comme leurs prédécesseurs mais celles qui, today, s’investissent contre vents et marées pour montrer que les femmes ont leur place autour des tables de décisions politiques et économiques de leur nation ».
Arnaud ACAKPO (Coll)