Opposition consultation framework : Two worms in a fruit ?

Sunday 10 November 2024, des lignes ont bougé sur le plan politique avec la naissance du cadre de concertation des partis et mouvements politiques opposés à la gouvernance de la rupture. Il s’agit de la coalition regroupant le parti de Boni Yayi ”The Democrats”, the People's Liberation Movement (Mpl), la Nouvelle Force Nationale (NFN), le GSR et ‘’Nous le ferons’’. Un cadre politique supposé né pour hanter ‘’les nuits de Patrice Talon’’ jusqu’en 2026. Mais pour certains observateurs politiques, ce regroupement porte en lui-même les germes de l’autodestruction.

For a few days, il s’annonçait qu’un regroupement de partis politiques allait voir le jour avec comme objectif ; secouer le baobab tout en faisant hennir de peur le cheval cabré. From afar, c’est un défi que Boni Yayi et les siens ont relevé et réunissant autour d’un même idéal, d’autres courants politiques de l’opposition. C’est un grand défi, dans la mesure où certains de ces dirigeants se regardaient en chien de faïence, il y a peu. Et oui ! La méfiance constituait leur dénominateur commun, chacun dans sa tour d’ivoire voyant l’autre comme un traitre ou ne pesant rien sur l’échiquier politique. Voir donc ces forces politiques se fédérer autour du parti de Boni Yayi dans la perspective des élections générales de 2026 est un fait qui mérite de porter un toast selon les militants et sympathisants de ces chapelles politiques hostiles aux rupturiens.

Un cadre pour quel poids politique ?

Combien pèse ce cadre de concertation des forces et mouvements de l’opposition ? Pourrait-il réellement s’imposer pour effectivement renverser la vapeur en 2026 puisque c’est son but ultime ? Ce sont des questions que se posent beaucoup. Selon certains, il y a de quoi avoir la trouille dans le camp de la mouvance vu l’élan en cours avec les frictions et tensions notées chez les partisans de la rupture. Mais d’autres estiment que cette coalition ne pèse pas une plume dans la balance politique. Il a tout l’air d’un vrai Colosse aux pieds d’argile comme dans le songe du prophète Daniel dans la Bible. En dehors du coordonnateur du cadre, Eugène Azatassou et Chabi Yayi, tous deux du parti Les démocrates, on voit comme coordonnateur adjoint et porte- parole dudit Cadre Antoine Guédou du parti GSR. Le 2è Coordonnateur adjoint s’appelle Expérience Tèbè du Mouvement Populaire de Libération et Apollinaire Avognon de la NFN en 3è Coordonnateur adjoint puis 4è Coordonnateur adjoint Daniel Edah. Lui n’a qu’un Mouvement dit ‘’Nous le ferons’’. Tous les coordonnateurs réunis n’ont aucun élu, ni fief électoral ni poids politique quantifiable et qualifiable. En termes de passé politique, leurs faits d’armes sont à rechercher comme épine dans une botte de foin. Autant de fragilités qui font dire que l’effondrement de ce cadre, tel le royaume de Babylone à l’époque du roi Nebucadnestar, parait évident.

Deux vers dans le fruit

C’est un projet mort-né comme le disent d’autres. Les analystes pointent, outre la raison évoquée plus haut, deux autres que sont ; primo l’hyper présence de l’ancien président de la République. Certainly, Boni Yayi est l’actuel président du parti Les Démocrates, fer de lance de l’opposition représentée au parlement béninois à l’issue des législatives de 2023 with 28 deputies, mais de là à positionner ses lieutenants aux postes clés de la coalition constitue déjà un biais. Tenez-vous bien, Eugene Azatassou est président du cadre et Chabi Yayi (fils de Boni Yayi) comme Secrétaire Exécutif du Cadre de Concertation. Clear, NFN, GSR, MPL et consorts désignés coordonnateurs adjoints sont des ‘’gbègonnou’’ figurants en bon français. Car les avertis le savent, dans de pareils regroupements, les vrais décideurs sont le chef et le secrétaire. Deux postes confiés au LD.

Le 2e biais noté est l’exclusion. Selon un haut responsable du parti ”The Democrats”, contacté par le média en ligne Banouto, la FCBE n’a pas été conviée à l’assemblée générale constitutive du Cadre de concertation de l’opposition. « Ils n’ont pas été invités », a répondu ce haut responsable du principal parti d’opposition, sans donner les motifs pour lesquelles la Force cauris pour un Bénin émergent n’a pas été associée à l’initiative de la création au sein de l’opposition d’un Cadre de concertation. Et ce n’est pas la première fois que la FCBE est mise à l’écart dans les initiatives de l’opposition. Fin janvier 2024, la formation politique dirigée par l’ancien ministre Paul Hounkpè n’avait pas été associée à une rencontre de concertation de l’opposition sur la relecture du Code électoral, à l’initiative du parti ”The Democrats”. Un responsable de la FCBE, avait déploré la mise à l’écart du premier parti à formaliser son opposition au régime du président Patrice Talon et dont le secrétaire exécutif national, Paul Hounkpè, has been, au lendemain des élections communales de 2020, le chef de file de l’opposition jusqu’aux élections législatives de 2023. Le responsable de la FCBE avait dénoncé une « exclusion » indique le média. On note également l’absence de Candide Azannai, un pourfendeur de la rupture ou encore Richard Boni. Même si ce dernier n’est pas très encarté opposant, ses actes et discours font de lui, un leader qui devrait faire partir de ce cadre de concertation ou y être représenté, en vue de la bataille de 2026. Si Eugène Azatassou qui a déclaré dans une interview accordée au média DW que depuis 2016 « Toutes les élections qui ont été faites ont été exclusives » coordonne une coalition des forces de l’opposition avec l’esprit d’exclusion, c’est dire que dans l’intention, la coalition ne réunit pas tous les critères de rassemblement. Peut-on faire une coalition du genre en laissant de côté une voix, même supposée minime. Ne dit-on pas que ‘’qui voyage loin ménage sa monture.’’

 Arnaud ACAKPO (Coll)