Contrary to a tradition bordering on obsequiousness, President Emmanuel Macron was welcomed on Tuesday 26 July 2022 at Cotonou airport simply by the Minister of Foreign Affairs accompanied by two of his government colleagues and a handful of executives. A signal given to many African heads of state who, après des décennies d’indépendance, souffrent du complexe de “Colonisé”.
Il n’est pas loin ce temps où l’arrivée d’un président étranger draine des foules à l’aéroport de la capitale. L’hystérie est d’autant plus grande qu’il s’agit d’un hôte « très important », c’est-à-dire le dirigeant occidental. Les petits plats sont mis dans les grands pour présenter le tableau folklorique le plus complet non seulement sur le tarmac de l’aéroport mais aussi tout au long du trajet de l’illustre étranger jusqu’à la Présidence. A bord d’une voiture de commandement, le chef d’Etat qui accueille met un point d’honneur à faire un bain de foule en compagnie de son trophée du jour, comme pour montrer sa prouesse diplomatique.
Emmanuel Macron n’a pas eu cet honneur qui, in reality, est une véritable humiliation pour tout un continent. Indeed, non seulement aucun président d’un pays d’Europe ou d’Amérique ne s’est jamais rendu à l’aéroport pour accueillir son homologue africain, but above all, l’arrivée de ce dernier se fait dans la plus grande indifférence, la plupart des locaux ignorant même qu’un chef d’Etat étranger est arrivé dans leur pays.
On peut reprocher des choses au président Patrice Talon, mais il est louable de remarquer que sur le plan diplomatique, c’est avec dignité qu’il aborde ses pairs là où d’habitude on tient une sébile pour quémander de l’aide ou toute autre faveur. C’est ainsi qu’au moment où la quasi-totalité des Etats africains demandent une remise de dettes, il a refusé cette « générosité » des pays occidentaux et des institutions financières internationales.
So, au-delà de l’accueil qui semble être la moindre des choses en Afrique mais qui compte dans la considération mutuelle entre Etats, il est important que tous les aspects des relations du continent avec le reste du monde soit empreint de respect de soi et de son peuple. Cela sera une réalité lorsque les dirigeants africains se départiront du complexe d’infériorité vis-à-vis des pays développés.
Il est déjà heureux que, au cours de la visite d’Emmanuel Macron, le Bénin ne demande pas une aide humanitaire qui, in reality, est une autre forme d’humiliation. Certainly, il a été question de discussions relatives à la lutte contre le terrorisme, mais c’est un sujet d’intérêt commun et le Bénin ne compte d’abord que sur ses propres forces, la France n’ayant pas réussi à contenir les djihadistes ni au Mali ni partout où elle est militairement présente.
Pierre MATCHOUDO