Ce sont les couches sociales les plus désirées à l’heure actuelle par les différents candidats aux élections législatives du 08 janvier 2023. Comme la jeune et belle fille du quartier, les courtisans font les yeux pour s’arracher leurs cœurs. Ils rivalisent d’arguments et de stratagèmes les uns aussi superficiels que les autres.
Comme dans le réel, les méthodes choisies en fonction des moyens dont disposent les chasseurs d’âmes qui n’ont qu’un seul but flécher leurs victimes et repartir dans une autre aventure. Alors que certains prétendent avoir positionné 40, 50 voire plus de 60% de jeunes sur leurs listes, d’autres estiment le pourcentage de femmes candidates à 38, 30, etc. C’est à croire que tout se cantonnait à des questions de chiffres et de statistiques. S’il n’y a pas de polémiques sur ces chiffres, il y a quand même matière à s’interroger sur la sincérité des intentions des leaders des partis politiques et questionner cet attachement subit aux problématiques des jeunes et femmes. Sont-ils sincères dans leurs démarches ? Pourquoi est-ce seulement aujourd’hui que cet amour est aussi fort ? Que cela ne soit pas juste par nécessité électorale mais une vraie dynamique de changement de cap politique et de paradigme. Est-ce réellement la fin de l’ère des femmes chauffeuses de scènes où elles sont invitées juste pour crier « Alouwassio ooh » et applaudir à tout rompre l’arrivée des responsables politiques aux meetings ? Dans un passé pas très lointain, les jeunes étaient relégués aux sales besognes, coller les affiches. D’autres étaient commis pour en faire de plus lugubres ; déchirer les affiches de l’adversaire ou saccager son siège pour les plus fanatiques du lot.
Le Bénin compte plus de 52 % de femmes et une forte proportion de jeunes hommes au dernier RGPH. Les projections montrent également que cette tendance va s’accroître dans les décennies à venir. Dans cette perspective, les intéressés doivent rester vigilants pour tirer gain de cette passerelle conjoncturelle qu’ils ont pour résoudre les défis de leurs générations. Ils doivent s’inspirer de France Fanon ; ‘’ découvrir leur mission, la remplir ou la trahir’’. Ce sera à leur actif.
Arnaud ACAKPO (Coll)