A quelques jours du scrutin présidentiel au Bénin, on note une sorte de tension dans le pays. Face à cet état de chose, les citoyens invitent les acteurs politiques de quelque bord que soit à fumer le calumet de la paix.
Plus l’élection présidentielle du 11 Avril 2021 s’approche, plus la tension monte dans le pays. Que cela soit sur les réseaux sociaux que dans la masse, l’on assiste à des propos et parfois des intentions tendant à mettre à mal la cohésion nationale. Mouvanciers et opposants s’accusent et se regardent en chiens de faïence à longueur de journée. Face à n’importe quel sujet de l’actualité, chacun tire le drap de son côté. Une situation qui ne garantit pas la paix, l’une des caractéristiques nobles du Bénin au-delà des frontières. « C’est du jamais vu, ce que nous observons en cette période électorale » s’étonne A .K. un citoyen de la commune de Dangbo avant d’inviter « la jeunesse béninoise surtout à maîtriser ses émotions face à des ambitions démesurées des policiens ». Christian L., jeune observateur politique à Bonou embouche la même trompette et invite les acteurs politiques de quelque bord que soit à imiter les anciennes gloires politiques du pays. « Tous ceux qui se disent politiciens aujourd’hui doivent faire comme la langue et les dents qui se querellent mais sont toujours ensemble. C’est de cette manière leurs aînés ont fait la politique pour révéler le Bénin pacifique dont on a tout le temps chanté » martèle-t-il. Pour Marcel C., enseignant à Cotonou, « ” Je ne suis pas candidat à la violence” que chante certains jeunes aujourd’hui doit être perceptible dans leurs actes et prises de position » recommande-t-il. ” La paix n’est pas un vain mot mais un comportement” disait l’ancien président ivoirien, Félix Houphouët Boigny. La culture des comportements de tolérance en cette période sensible de l’histoire du Bénin est vivement souhaitée à tous les niveaux.
Edmond HOUESSIKINDE