Depuis quelques semaines, les messages de mise en garde ou de gestes barrières, l’expression à la mode pour lutter contre la Covid 19 semble être rangée de côté. Et pour cause, les enjeux d’une élection présidentielle ont tôt fait de balayer du revers de la main la dangerosité du Coronavirus, tel que nous le chantaient les autorités sanitaires. Même les policiers qui se livraient à cœur joie au respect du port de cache-nez par les motocyclistes (qui conduisaient et non ceux qui étaient remorqués !) ont eux aussi vu leur zèle s’éteindre.
Et pourtant, les mouvements de foules occasionnés par la campagne électorale et par les manifestations de l’opposition sont autant d’occasion de transmission de ce virus. Selon ce qui est généralement admis, garder une distance les uns des autres réduirait fortement la contamination. Mais comment cela pouvait-il se faire tout au long de cette période où les candidats ont plutôt pour rôle de flatter les foules et où l’opposition formait de groupes humains compacts pour aller à l’assaut des symboles de l’Etat ?
Depuis son apparition en Chine fin 2019, cette maladie a déjà causé la mort de plus de 2,9 millions de morts dans le monde sur plus de 135 millions de personnes contaminées. Malgré la mise au point rapide de plusieurs vaccins, elle poursuit son ravage. A la date du 11 avril 2021, donc hier, le virus a fait 93 victimes sur 7515 cas recensés depuis son apparition (source : https://www.worldometers.info/coronavirus/country/benin/ ). Ces chiffres font du Bénin un pays relativement épargné mais sans prévention, cette situation risque de ne pas perdurer. À l’occasion du vote pour la présidentielle de ce dimanche 11 avril 2021, des cache-nez ont été distribués comme pour rappeler que la parenthèse de la négligence et du laxisme est terminée. Mais, après combien de nouvelles contaminations évitables ? Les prochaines semaines le diront.