Les Aspirants aux Métiers d’Enseignant (AME) n’en peuvent plus. Ils sont suffoqués par les conditions, pas très reluisantes, de vie et de travail dans lesquelles ils se retrouvent. Réunis au sein du Creuset national des aspirants au métier d’enseignant (Cname) ils l’ont fait savoir par le biais d’une lettre ouverte adressée au président de la République, Patrice Talon.
Le courrier date du 15 juillet 2022 et porte la signature de Paterne Kouthon, secrétaire général du Cname. « Nous exécutons 26 heures voire plus de 30 heures et certains parmi nous interviennent dans deux ou trois collèges ou lycées avec ce que cela comporte comme difficultés pour le déplacement », lit-on dans ladite lettre que leur creuset a adressée au Chef de l’État. Des heures de travail à la réintégration de leurs camarades radiés pour mouvement d’humeur, ils dénoncent la précarité de leur situation. De Septembre 2019 à Juillet 2022, c’est presque trois ans d’aspiranat sans un contrat en bonnet due forme et pourtant « Comme toutes les autres catégories d’enseignants (ACDPE, APE..), nous assumons les mêmes fonctions et tâches celles d’enseigner » se plaignent-ils dans le courrier. Aux dires du Cname, 80% du corps enseignant est constitué des Aspirants aux Métiers d’Enseignant commis à la tâche. A ces difficultés le Creuset national des aspirants au métier d’enseignant (Cname) ajoute celles liées au stress qu’ils vivent face à la pléthore des effectifs dans les salles de classe. Ils disent encadrer entre 75 et 100 élèves dans certaines salles.
Pour soulager leurs peines, le creuset a, à travers la correspondance, énuméré quelques doléances à satisfaire par le Chef de l’état. Entre autres on retient : le paiement des salaires 12 mois sur 12 y compris celui des mois de juillet, août et septembre 2022, l’application aux AME du même quota horaire que bénéficient les autres catégories d’enseignants à savoir ACDPE et APE. Ils réclament également le respect des normes en matière d’effectif dans les salles de classe afin de faciliter la tâche aux enseignants et le rétablissement des victimes de défalcation des salaires de Mai 2022; dans leur droit et la réintégration à partir de la rentrée scolaire 2022-2023 les AME radiés pour fait de mouvements revendicatifs.
Arnaud ACAKPO (Coll)