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Edito: Disparition de Béchir Ben YAMED: Déjà un an

Le 3 mai 2022, cela fait un an que le baobab de la presse panafricaine et internationale, le Tunisien, Béchir Ben YAMED, fondateur du célèbre journal,  » Jeune Afrique » est passé de la vie à trépas, à l’âge de 93 ans. L’onde de choc provoqué par la disparition de cette figure incontournable de l’histoire contemporaine de l’Afrique et du Moyen-Orient continue de susciter des réactions à la dimension de l’homme. Celui qui rejoint Hervé BOURGES, icône des médias, premier président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, CSA, en France, grand amoureux de l’Afrique, à qui on doit la création des premières écoles de référence de journalisme en Afrique francophone, dans l’immortalité, a été considéré par ce dernier dans son Dictionnaire, comme un grand patron de presse.

Le premier à exercer ce noble métier en Afrique. Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir la teneur des messages de condoléances qui ont fusé à son sujet des quatre coins de la planète. Des anonymes aux grandes chancelleries, en passant par des institutions, tous continuent de saluer, le journaliste à la plume si singulière, l’humaniste, ardent défenseur des grandes causes de notre temps, l’intellectuel engagé. BBY, en abrégé, n’a laissé personne indifférent tout au long de sa vie séculaire presque, tant, il a été à la fois un grand témoin et un grand acteur des changements majeurs qui ont affecté l’évolution pré et post coloniale de l’Afrique et du Tiers-Monde. Lui l’intellectuel de gauche, qui a volontairement tourné dos à la politique, au cœur de laquelle, il s’est retrouvé comme la plupart des jeunes élites de son époque, avides de libérer les peuples du joug colonial.

Et, c’est à juste titre qu’il est réclamé par sa Tunisie natale, l’Afrique, le Moyen-Orient, les pays non alignés et bien entendu la France, où il a vécu, le clair de sa vie (vie professionnelle et vie de famille). Réclamé pour sa contribution inestimable, par l’entremise de Jeune Afrique, JA, dans la construction d’un monde de liberté, de paix et de développement. En la matière, les messages de l’Union Africaine, UA et de Emmanuel MACRON sont édifiants quant à la dimension atteinte par le fondateur de JA. Sous son impulsion, s’est développé un journalisme panafricain qui a été à l’avant-garde des luttes pour l’indépendance de plusieurs pays. C’est pourquoi au-delà des rapports parfois conflictuels qu’il a entretenus avec les Chefs d’État africains, ceux-ci lui avaient rendu hommage en des termes très touchants et émouvants.

C’est, ça l’héritage de BBY à la postérité qui avait une lecture très particulière de l’actualité du monde tout autant que son interprétation et sa compréhension, à la limite de l’érudition. Vivement que le flambeau transmis à sa descendance puisse continuer à faire briller le groupe Jeune Afrique.

Ouorou-Asso BABERI

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