Droit de l’homme : Cotonou sous les deux de la rampe en février

Du 15 au 18 février 2024, la Commission Internationale des Droits de l’homme tiendra pour la première fois à Cotonou sa toute première Conférence Internationale Panafricaine sur les droits de l’homme sur une thématique qui concerne l’Afrique. « La détérioration de la situation des droits humains en Afrique » est le thème de cette rencontre.

Les mutations politiques qu’il y a eu en Afrique dans les domaines politiques et sociaux économiques sont à l’origine de la conférence qui disputera également des questions du genre et des droits des enfants. Il sera essentiellement question de débats sur la situation des droits de l’homme sur tout le continent. Exposés, études de cas et panels vont meubler la conférence de Cotonou. Il est attendu à l’issue de cette première Conférence Internationale d’importantes résolutions. Entre autres, la mise en place d’une nouvelle mission d’enquête chargée d’établir les faits sur la situation à l’est de la RDC. La création d’une mission d’établissements des faits sur les causes profondes des violations présumées des droits humains en Afrique, en général. Par ailleurs la Commission Internationale des Droits de l’homme indique qu’à la suite de ladite conférence, elle renforcera son agenda de coopération technique et de renforcement des capacités avec tous les pays africains pour soutenir leurs appareils judiciaires, leurs forces de sécurité et les administrations pénitentiaires. De même, en RDC, un expert international sera mandaté pour identifier et vérifier les obstacles à la mise en œuvre des différents accords de paix depuis les événements à l’Est du pays. Aussi, une résolution sera-t-elle adoptée pour fournir une assistance technique aux autorités civiles nationales en RDC, au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Enfin, la Commission Internationale aux droits de l’homme mettra en place avec l’ensemble des Etats membres des bureaux sous régionaux.

Droit international
En matière de droit international, d’après Bertrand Kossi Sossou Gbèvidé, Directeur Pays de la Commission Internationale des Droits de l’homme prendra également des mesures significatives. « Une résolution sera ainsi adoptée pour lutter contre la montée de la haine religieuse » annonce le Représentant Pays. Ceci à cause de l’augmentation « alarmante des actes prémédités et publics de haine religieuse qui se manifestent par la profanation récurrente que ce soit du Coran ou de la bible dans certains pays Africain » ajoute Bertrand Kossi Sossou Gbèvidé. Les thématiques portant sur le rôle central des soins et le droit à une éducation de qualité pour la paix et la tolérance seront également abordées. La Commission Internationale des Droits de l’homme lors de cette rencontre internationale Panafricaine dira-t-il « aura à mettre en place un nouveau Groupe de travail sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales ». Elle soulignera, « aussi le rôle essentiel des procédures spéciales thématiques et de l’Examen périodique universel (EPU) dans le cadre de leur travail qui permettra d’initier un dialogue constructif ».
Pour préserver sa réputation, les membres exprimeront sur la prolifération continue et croissante de mécanismes et de procédures prétendant faire des évaluations « impartiales » de la situation des droits humains dans certains États et qui, dans la plupart des cas, manquent non seulement du consentement et de la participation nécessaires des États en question mais fondent également leurs rapports sur des sources parfois partielles ou peu crédibles.

Plusieurs résolutions attendues
Une adoption par la Commission Internationale des Droits de l’homme sur les différentes résolutions thématiques adoptées, celle notamment sur le droit à l’alimentation et à un logement convenable, ainsi que sur le droit à un environnement propre, sain et durable sera mise en œuvre. Reconnaissant qu’aucun pays ne fût parfait, elle indiquera que l’Union Africaine était ouverte au dialogue et à la critique constructive. À cette fin, à en croire, Bertrand Kossi Sossou Gbèvidé, la coopération avec les mécanismes qui seront dédiés aux droits humains est essentielle, précisant que les 27 membres devront adressés une invitation permanente à tous les représentants des procédures spéciales.
A noter que la Commission Internationale lors de ladite conférence mettra en place mécanismes de pays pour régler de problème de Droits de l’homme avant d’être présentées aux organes compétents de l’ONU.

Damien TOLOMISSI