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Dossier Boko-Homeky : Le procès des rebondissements

 Dossier Boko-Homeky : Le procès des rebondissements

Le procès de Olivier Boko, homme d’affaires et ami du président Patrice Talon et l’ancien ministre des sports, Oswald Homeky est ouvert ce mardi 21 janvier 2025 la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), à Cotonou. Les deux personnalités et trois autres prévenus sont accusés de « complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agent public et faux certificats. Mais depuis l’ouverture du procès, ça traine en longueur et chaque jour, un fait est relevé pour entraver le bon déroulement du procès.

Les premiers rebondissements ont commencé durant l’instruction du dossier, quand les avocats des prévenus ont dénoncé des vices de procédure sans avoir gain de cause. Ils ont purgé leur dernier recours en pourvoi en cassation lorsque le, lundi 13 janvier 2025, la Cour suprême a confirmé la décision de la commission d’instruction de la CRIET renvoyant Olivier Boko, Oswald Homeky et les autres co-prévenus en jugement. Aussitôt ouvert le 21 janvier 2025, le procès sera suspendu après quelques échanges. Les avocats des prévenus se déconstituent. Ils soulèvent une irrégularité dans la formation de la composition de la Cour. Selon eux en matière criminelle, la Cour devrait être composée de : 5 membres soit un juge et quatre assesseurs. Alors que la Cour qui doit juger Olivier Boko, Oswald Homeky et Cie est composée d’un président et de deux assesseurs. Les avocats ont alors souhaité que la Cour rectifie cette anomalie avant la poursuite des débats.

La guerre des arguments

Maître Pacôme Koundé, a évoqué l’article 254 du code de procédure pénale. En réponse, l’avocat de l’État béninois, Cakpo Assogba a évoqué la loi de création de la CRIET. Pour sa part, le procureur spécial de la CRIET parle de « pratiques éprouvées ». Représentant du ministère public dans cette affaire, Mario Mètonou a indiqué que la Cour fonctionne ainsi depuis des années. Selon lui les avocats ne peuvent pas attendre aujourd’hui pour soulever ce problème. Dans ses réquisitions, le ministère public a justifié la composition actuelle de la Cour par la pénurie de magistrats. Mieux, dans un point de presse, le procureur spécial de la CRIET a apporté d’autres informations pour se justifier.

La disposition du code de procédure pénale de 2012 tel que modifiée le 18 mai 2018 ne s’applique pas à la CRIET. En effet, à cette loi générale, le législateur a substitué une loi spéciale plus récente dit-il « Il s’agit de la loi 2020-07 du 17 février 2020 relative à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme qui dispose en son article 6 nouveau que « la chambre de jugement siège en formation collégiale composée d’un (01) juge-président et de deux (02) assesseurs » explique Mario Metonou. Ainsi, depuis le 17 février 2020, le nombre de magistrats devant siéger pour chaque audience correctionnelle ou criminelle à la CRIET a été réduit de cinq à trois. Un argument qui n’a pas suffi pour faire fléchir la défense. Maître Kato Atita a indiqué que “la pratique ne peut pas prendre le pas sur la loi”. Pour Me Balley, “le pouvoir du juge n’est le pouvoir de la loi”. Le procès sera renvoyé au lendemain, c’est-à-dire le 22 janvier.

Le statu quo

Selon les instructions de la veille, les prévenus doivent revenir à la barre avec des avocats après la déconstitution en cascade de leurs premiers défenseurs. Mais rien n’y fit. A l’audience de ce mercredi, Olivier Boko, l’un des principaux prévenus a déclaré à la barre n’avoir pas pu constituer d’autres avocats. L’audience a été suspendue pour lui permettre, et à tous les prévenus, de remplir les formalités pour avoir les avocats commis d’office.

Le même scenario va se répéter le jeudi 23 janvier 2025 où l’audience a porté sur la constitution de nouveaux avocats pour la défense des prévenus. La Cour va à nouveau constater que les prévenus sont sans avocats. A la question de la présidente des céans d’en savoir les raisons. Olivier Boko a fait savoir qu’il n’a contacté personne en raison de ses conditions carcérales. « Je suis enfermé 24h/24. C’est une détention particulière que je vis », a déclaré Olivier Boko à la barre. L’homme d’affaires a ajouté que les conditions de détention ne lui permettent pas de disposer d’assez de temps pour échanger avec des avocats, ni sa famille renseigne Banouto. Il a soutenu qu’il a besoin de discuter avec les avocats afin de savoir lesquels choisir, sur la base de la confiance, pour assurer sa défense. Son coaccusé, Oswald Homeky, va abonder dans le même sens.

Ouvert le mardi 21 janvier, le procès est renvoyé au mardi 28 janvier 2025. Reste à savoir si les prévenus viendront à la barre avec des avocats pour les défendre ou le ministère public va leur commettre des avocats d’office.

La Rédaction

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