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Discourtoisie : Une immoralité galopante

L’injure en public constitue un acte barbare et incivique. Elle incarne une certaine discourtoisie chez son auteur. Toutefois, le phénomène est loin de connaitre un recul surtout quand les sanctions ne sont pas connues de tous.

 ‘’Ta mère, abruti, débile…’’ sont entre autres quelques expressions que sortent certains usagers de la route à l’endroit d’un autre qui serait en faute ou non. Une habitude qui ne date pas d’aujourd’hui mais qui devient récurrente et semble donner une mauvaise image du citoyen. « Il s’agit d’un problème d’éducation. C’est dommage qu’en pleine circulation des parents puissent tenir des propos injurieux envers leurs prochains », se désole Gilbert.

Nombreux sont ces personnes qui trouvent immorale cette attitude que Lucas explique par un réflexe. « Souvent, c’est un réflexe, une réaction subite face à une action frustrante. Il est vrai qu’il n’est pas bien de porter à l’endroit de son vis-à-vis des injures mais c’est une situation qui s’explique dans la circonstance des faits » indique ce conducteur de taxi-moto. « Un tel reflexe n’est nullement autorisé surtout qu’il se manifeste en public », rétorque, Jacques un sexagénaire.

 « Recadrer un usager de la route dans nos villes n’est pas une tâche aisée, les moins étourdis injurient leur vis-à-vis. Par contre les autres s’en prennent aux parents de ces derniers et pour la plupart du temps c’est la maman qui est choisie. Ils vont même jusqu’à diagnostiquer un déficit mental chez celui qui pour eux est en faute », fustige Géneviève, enseignante en Histoire et Géographie.

« Tu ne cèdes pas à temps un passage, on te traite de tous les noms en plain public. Tu fais un reproche à un usager en faute, il te recadre à travers des insultes et s’en va. C’est désolant cette attitude. Certains citoyens manquent de courtoisie et de patience. Il n’y a pas d’exception car tous nous le faisons » fait savoir Juste usager de la route qui ajoute « La situation n’est pas seulement visible à Cotonou mais dans toutes les régions du pays et beaucoup plus au sud ».  Ce dernier rappel par la même occasion que « Si la pratique prend de l’ampleur et devient un jeu pour chacun, c’est parce que ceux qui s’adonnent  n’ont pas idée de la sanction qui pourrait être infligée à un auteur d’injure publique ».

Firmin KASSGA

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