L’état défectueux dans lequel végète la Route Nationale Numéro 4 ne laisse personne indifférent. Dans une lettre ouverte, l’activiste Jérôme Zinsou Fadonougbo, un citoyen natif de la commune d’Adjohoun appelle le président Patrice Talon au secours afin de limiter des nombreux cas mortels d’accident de circulation qui surviennent sur cet axe routier. (Lire la lettre ouverte)
E. HOUESSIKINDE
LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU BÉNIN, S.E.M PATRICE G. A. TALON.
Adjohoun, le 09 Novembre 2021
FADONOUGBO Zinsou Jérôme
Tel : (+229) 97785807 / 64062048
Email : jeromezinsou@gmail.com
Objet : Doléances pour la réparation de la RN4.
À Monsieur le Président de la République du Bénin.
Excellence Monsieur le Président,
Il m’a plu, après une série de réflexions sur l’état de la route dénommée la RN4, cette route qui relie la commune d’Akpro-Missérété à la commune de Zangnanado (Kpédékpo) en passant par les communes de Dangbo, d’Adjohoun, de Bonou et de Ouinhi, de vous adresser la présente lettre ouverte. Sans être formellement désigné à cet effet, je me fais le porte-voix des usagers de cette voie et de ses riverains.
Excellence Monsieur le Président, avant tout, je me dois de vous exprimer ma sincère et profonde reconnaissance pour les exploits que vous n’avez de cesse d’enchaîner pour le bonheur de nos populations depuis votre accession à la tête de notre pays en 2016. Aucun secteur n’en est épargné et je reste particulièrement admiratif comme la grande majorité des Béninois, des infrastructures routières réalisées sous votre régime, des routes que les populations dénomment routes génération TALON, tant elles frappent par leur qualité. S’il existait dans notre pays, un record en matière de réalisation d’infrastructures routières, vous l’avez déjà battu. En effet, à travers votre vaste vision de développement, vous avez changé le visage de notre pays en quelques années.
Excellence Monsieur le Président,
La RN4 qui fait objet de la présente lettre ouverte n’est plus à vous présenter puisque vous l’avez empruntée par plusieurs fois. Cependant, il convient de vous préciser qu’elle s’est davantage dégradée avec les deux saisons de pluie de cette année. Cet ouvrage réalisé, il y a seulement une décennie, est aujourd’hui dans un état de dégradation très avancé, un état sans commune mesure avec son âge. À en comparer la texture à celle des routes génération TALON, n’importe qui, sans être un ingénieur des ponts et chaussées, peut affirmer qu’il y a une grande différence. Sans prendre en compte le déblayage qui caractérise la fondation des routes génération TALON et les ouvrages confortatifs qui les caractérisent et qui nous auraient évité la catastrophe en cours dans la dépression de Sissèkpa (commune d’Adjohoun), on dirait même qu’il reste encore plusieurs couches de granite et de bitume pour parler de voie bitumée. D’Akpro-Missérété à Kpédékpo, il n’est pas certain de rouler sur un kilomètre sans tomber dans des nids de poule. Voilà l’état de cette voie bitumée de façon très approximative. Malgré les nombreux morts qu’on y enregistre chaque semaine du fait des dimensions de ces trous qu’on pourrait, à juste titre, appeler nids d’autruche qui le jonchent, les populations riveraines en sont fières quand elles se souviennent de ce que cette voie était dans les années 2005 et ne sont pas prêtes à voir complètement abîmé ce quelque chose de voie qui leur a été réalisé par le régime défunt car comme on le dit vulgairement à défaut de la belle et jeune femme qu’on désire, on se contente de vieille et sorcière qu’on a de disponible.
Excellence Monsieur le Président,
Face à ce danger que constitue aujourd’hui cette voie pour ses usagers et ses riverains, nous avons lancé des alertes pour son entretien courant en attendant sa mise aux normes des routes génération TALON. Il y eut certes, la descente des cadres de la direction départementale des infrastructures de l’Ouémé pour le constat mais malheureusement ce fut; aucune action n’est posée pour soulager notre peine et chaque fois la situation se dégrade davantage. Certains arrivent même à se demander si cette route n’est pas dans le Bénin ou sa réhabilitation n’est pas une préoccupation de votre régime.
Excellence Monsieur le Président,
Étant la seule institution à laquelle nous pouvons faire recours dans cette situation pénible, triste et malheureuse où notre voix ne porte plus auprès de vos collaborateurs, nous avons décidé de vous adresser cette doléance qui pourra avoir un écho favorable dans les prochains jours. Les usagers et les riverains de cette voie vous prient, Monsieur le Président, d’agir en leur faveur afin que leurs calvaires, que dis-je, les nombreux décès qui y sont enregistrés, cessent et soient conjugués au passé.
Excellence Monsieur le Président,
Votre pragmatisme et votre dynamisme face aux situations qui mettent en mal le bonheur de vos concitoyens ne sont plus à démontrer. Les usagers et les riverains de la RN4 espèrent de vous, cette promptitude face à ce danger qu’ils côtoient chaque jour que Dieu fait. Ils veulent ressentir votre marque personnelle sur cette voie comme c’est le cas pour nombre de villes à travers l’asphaltage et la construction de grandes voies pour le désenclavement de grandes régions comme la nôtre. Nous espérons lire dans votre PAG qui sera lancé dans quelques semaines la réhabilitation de cette voie. C’est nécessaire et cela s’inscrit dans la droite ligne de la valorisation de cette région desservie par cette voie, la deuxième vallée la plus riche au monde après celle de Nil.
Dans l’attente d’une suite favorable à mes doléances, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments de profonde déférence.