Comme il est de coutume depuis des décennies, les femmes étaient encore à l’honneur ce 8 mars 2024. ”Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme” est le thème choisi pour réfléchir sur les questions liées aux droits des femmes et envisager les perspectives d’avenir pour leur émancipation réelle. Pour Danielle Pliya, consultante en nutrition auprès des Nations-Unies, diététicienne et afronaturopathe, le thème démontre qu’il y a encore du chemin à faire pour réduire les inégalités genres. C’est ce qu’elle a fait savoir dans cet entretien. Lisez plutôt !!!
Ce 8 mars 2024, les femmes sont encore à l’honneur. Que pensez-vous de cette célébration ?
Le 8 mars devient une sorte de tradition qu’il faut fêter comme si une fête pour la femme ne pouvait se circonscrire que sur une seule journée. Alors qu’une femme est au début de la vie jusqu’à la mort. La thématique retenue par l’Organisation des Nations-Unies cette année est Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme”. Pour moi, cela sous-entend tout.
Qu’est-ce qu’il faut comprendre selon vous?
Ça veut dire que depuis le temps qu’on a commencé à lancer cette journée internationale de la femme on n’a pas encore vu le retour sur investissement de comment la femme est impliquée et devient un élément clé du fonctionnement de la société. Alors, demander d’accélérer le rythme cela veut dire que nous rentrons dans une ère où si, justement, on n’accélère pas le rythme la société va en pâtir. Et donc, c’est important de comprendre qu’au-delà de toutes les festivités, au-delà de tout le clinquant qu’on donne à cette journée qu’on puisse changer de paradigme et de façon de penser pour se demander quelle est la place de la femme dans la société ?
La femme a aussi sa part de responsabilité ?
La femme est l’élément principal. Elle-même doit savoir ce qu’elle vaut. Parce qu’on n’arrête pas de dire la place de la femme mais la femme même est-ce qu’elle se connait ? Moi je parle aux femmes. Qui es-tu?
Comme vous êtes une femme. Je vous demande alors de répondre à leur place.
Nous avons des atouts. Nous avons tellement d’atouts. Je dis simplement qu’aux femmes : Est-ce que vous savez qu’il y a plus de femmes centenaires que d’hommes ? Et si vous voyez le nombre de veuves par rapport au nombre de veufs, ce n’est pas comparable. Cela veut dire que nous avons une grâce sur nos vies. Et donc si Dieu permet à la femme d’avoir cette longévité, c’est parce qu’il mise sur elle. On ne peut pas faire durer quelqu’un sur terre si cette personne ne vaut pas la peine. C’est pour cela que j’interpelle les femmes en ce 8 mars pour que ce ne soit pas un 8 mars comme les autres. Mes chères femmes, changées de façon et de vison.
Que dites-vous de l’éducation au mariage sinon à la vie en couple ?
Quand je parle du corps humain et du foyer, je fais la métaphore avec la voiture. Pour démarrer une voiture et monter sur la route, il y a à connaître le code. Aujourd’hui, pourquoi il y a une explosion du taux de divorce? Parce que les femmes ne sont pas préparées au mariage ou à vivre avec un homme. Pendant 30 ans, on t’a appris à gérer ta vie d’une manière. Et puis tu rencontres quelqu’un qui a aussi fait pareil de son côté. Peut-être qu’on lui a toujours dit que la femme ne doit pas connaître ce que son mari gagne. Il ne connait pas comment tu vis et ce que tu aimes ou manges. Voilà que vous êtes ensemble sans avoir les outils qu’il faut pour mener une vie commune. C’est un véritable problème. L’erreur que beaucoup font, notamment les femmes, c’est que tant qu’il y a l’amour bon tout va se régler avec le temps. Et bien c’est faux. Il faut aller à l’école de la vie à deux. Car n’oublions pas l’amour est un sentiment qui doit s’apprendre. Idem que vivre en couple.
En tant que consultante et femme d’impact, qu’avez-vous à dire à vos sœurs?
Je n’attends pas qu’on me dise que je suis belle. Tous les matins, je regarde dans la glace et je me dis tu es bénie Danielle. Dieu t’a bénie et tu es une belle créature. Je commence par dire aux femmes. Regardez dans la glace (miroir). L’image que vous voyez si elle ne vous plaît pas vous avez la possibilité de la changer. Si vous voyez que vous avez des kilos de trop ne dites pas que c’est la maternité et que c’est fini. Moi je tiens à vous dire que c’est possible d’avoir une vie et un corps que l’on veut en tant que femme. Il faut que nos sœurs pensent à changer de mentalité en allant chercher les bonnes connaissances sur elle-même. Et c’est ce que nous faisons en les accompagnant.
Arnaud ACAKPO (Coll)