Dada Bokpè Houézrèhouèkè sur le changement climatique : « Sauver la planète commence par une purification spirituelle »

Alors que les débats sur le changement climatique se focalisent souvent sur les données scientifiques ou les politiques internationales, Sa Majesté Dada Bokpè Houézrèhouèkè propose une vision radicalement différente : celle d’une transformation intérieure. Pour lui, la crise environnementale est avant tout une crise de conscience. Retour sur une déclaration percutante qui invite à repenser notre rapport au vivant, au sacré et à nous-mêmes.
Selon Sa Majesté Dada Bokpè Houézrèhouèkè, il faut agir par l’individu en se basant sur le rôle clé des communautés et du spirituel : « Avec huit milliards d’êtres humains sur Terre, chaque initiative doit d’abord passer par l’individu.» D’emblée, Sa Majesté Dada Bokpè Houézrèhouèkè recentre le combat climatique sur l’humain. Il plaide pour une collaboration entre gouvernements et chefs traditionnels, ces derniers étant « proches des populations ». Un appel à ancrer l’écologie dans le local et le culturel, loin des approches purement technocratiques. Non dira-t-il le changement climatique ne se résume pas à des chiffres ou à des données externes. A l’en croire, les solutions naîtront d’un « nettoyage de la conscience », individuelle puis collective. Une purification qui nécessite de dépasser le matérialisme ambiant pour toucher à une dimension presque sacrée.
Élever la conscience collective : Le défi spirituel du climat
Pour Sa Majesté Dada Bokpè Houézrèhouèkè, les religions peuvent accompagner cette évolution, mais ne suffisent pas. « Cela requiert une élévation de notre conscience collective, une transcendance vers une dimension plus élevée. » Il insiste sur « l’hygiène de la conscience », un concept clé qui lie responsabilité environnementale et équilibre intérieur. Critiquant les discours climatiques actuels, il regrette l’absence du divin : « Il est crucial de replacer le Créateur et l’univers au cœur de toute réflexion et action. » Une vision holistique où l’homme n’est pas maître de la nature, mais partie intégrante d’un tout.
Sagesse africaine vs modèles imposés : Vers une adaptation harmonieuse
« Observons la nature : ce qui est nuisible pour l’un peut être bénéfique pour l’autre. » Par cette phrase, l’orateur rejette les solutions extrêmes. Le CO₂, toxique pour l’homme, est vital pour les plantes : la réponse n’est donc pas dans l’éradication, mais dans « l’utilisation avec sagesse ». Enfin, il appelle l’Afrique à innover plutôt qu’à imiter : «L’humanité doit réduire son impact, certes, mais sans réactions extrêmes. Depuis des millénaires, la nature a connu des changements. En tant qu’Africains, notre rôle est de réfléchir à une adaptation harmonieuse, dans le respect de l’évolution naturelle, plutôt que de copier des modèles imposés. En plaçant notre imagination et notre réflexion au centre tout en faisant appel au sacré nous trouverons des solutions inspirées pour le bonheur de tous. » Un plaidoyer pour des solutions inspirées par l’imaginaire africain et le sacré, « pour le bonheur de tous ».
Et si la lutte contre le changement climatique commençait par une méditation ? La déclaration de Sa Majesté Dada Bokpè Houézrèhouèkè bouscule les certitudes en mêlant écologie, spiritualité et tradition. Une invitation à repenser nos approches, pour une planète où l’homme retrouverait sa place humble et connectée.
Face à l’urgence, les gouvernements gagneraient à écouter ces voix venues d’Afrique, qui rappellent que sans équilibre intérieur, aucun équilibre extérieur n’est possible. Et vous, êtes-vous prêt à purifier votre conscience pour sauver la Terre ?
Damien TOLOMISSI