Depuis quelques temps à kôdogba, un village de la commune d’Avrankou, une activité nuisible a été constatée. Il s’agit de l’extraction de sable aux alentours de la source d’eau de la région. Une pratique avec des conséquences néfastes directe sur la population.
Au Bénin, Soixante-dix-sept pour cent (77%) de la population urbaine dispose d’eau potable et soixante-six pour cent (66%) de la population rurale en dispose. Mais encore, plus de la moitié de la population au plan national n’en dispose pas selon une étude récente. Dans les régions enclavées les cours d’eaux issus des sources permettent quand même aux hommes et femmes de s’abreuver. La source d’eau de Dogba du village de Kôdogba joue ce rôle salvateur.
Le réseau hydrographique est composé d’une famille de cours d’eau longues de 46 kilomètres et qui ont la même source, celle de Dogba. À proximité de cette source de vie, une activité d’extraction menace l’écosystème. Les crevas créés par l’enlèvement du sable aux alentours de la source contiennent des eaux de ruissellement qui risquent de s’y déverser et la polluer.
C’est « un crime » s’insurgent les habitants de ce village et leurs sages Félix ADANVOESSI, Blandine DANSOU et Barthélémy SOUlNEKPON qui sont tous d’accord pour que ces travaux d’extraction cessent.
Si la gestion et la préservation des ressources en eau constituent un défi à l’échelle planétaire, il y a matière à se plaindre. Des pratiques irresponsables, qui ne prennent pas en compte l’héritage des générations futures ne doivent pas prendre le pas sur l’économie environnementale. Il est indispensable de sauver et de valoriser les richesses que peut procurer la source Dogba.
La mère des cours d’eau de la commune de Avrankou est menacée. Si rien n’est fait, non seulement les populations d’Avrankou, ses environs mais le Bénin en général va perdre un autre potentiel naturel.
William TCHOKI (Coll)