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Course à la présidence de la BAD: Wadagni, un désistement et des interrogations

 Course à la présidence de la BAD: Wadagni, un désistement et des interrogations

Pourtant considéré comme l’un des potentiels candidats les plus sérieux à la présidence de la Banque Africaine de Développement, Romuald Wadagni, ministre béninois des Finances ne figure plus sur la liste des compétiteurs qui devront être départagés le 29 mai 2025 à Abidjan. Quelles raisons peuvent-elles expliquer un tel retrait ?

 Le retrait de Romuald Wadagni de la course à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) a surpris de nombreux observateurs. Considéré comme un candidat sérieux en raison de son parcours impressionnant en tant que ministre béninois de l’Économie et des Finances, sa décision de ne pas soumettre sa candidature avant la date limite du 31 janvier 2025 soulève plusieurs interrogations.

L’élection du prochain président de la Banque Africaine de Développement (BAD) est prévue pour le 29 mai 2025, lors des Assemblées annuelles de l’institution qui se tiendront à Abidjan, en Côte d’Ivoire. L’actuel président, Akinwumi A. Adesina, qui a entamé son second mandat le 1er septembre 2020, après sa réélection le 27 août 2020 va rendre le tablier le 31 août 2025.

Romuald Wadagni a été salué pour ses compétences et son bilan au sein du gouvernement béninois. Son nom figurait parmi les potentiels successeurs d’Akinwumi Adesina à la tête de la BAD. Cependant, malgré les attentes, il a choisi de ne pas se porter candidat.

Selon certaines sources, l’une des raisons de ce retrait serait peut-être l’absence de soutiens politiques de poids. Dans une élection de cette envergure, le soutien des chefs d’État et des actionnaires influents est crucial. Par exemple, le Mauritanien Sidi Ould Tah bénéficie des appuis du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et du président ivoirien Alassane Ouattara, renforçant ainsi sa position dans la course

Une autre hypothèse avancée est que Romuald Wadagni pourrait réorienter ses ambitions vers la scène politique nationale. Face aux défis politiques et économiques qui se posent à son pays, il est possible qu’il préfère se concentrer sur des objectifs internes au Bénin plutôt que de briguer un poste à l’échelle continentale.

Le retrait de Wadagni intervient dans un contexte où la compétition pour la présidence de la BAD s’intensifie. Plusieurs candidats de haut calibre sont en lice, chacun bénéficiant de soutiens politiques et affichant des parcours impressionnants. Parmi eux, Sidi Ould Tah, ancien ministre mauritanien et actuel directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), est considéré comme un favori.

D’autres candidats notables incluent Amadou Hott du Sénégal, ancien vice-président de la BAD chargé de l’énergie et du climat, et Samuel Maimbo de la Zambie, vice-président de la Banque mondiale, la Sud-Africaine, Swazi Tshabalala  et le Tchadien Mahamat Abbas Tolli. La diversité et la qualité des candidats rendent la compétition particulièrement serrée.

Le processus de sélection du président de la BAD est complexe et hautement politique. Les candidats doivent non seulement démontrer une expertise technique et une vision pour le développement de l’Afrique, mais aussi naviguer dans un paysage politique où les alliances et les soutiens des États membres sont déterminants. Dans ce contexte, l’absence de soutiens politiques solides peut constituer un obstacle majeur, même pour les candidats les plus qualifiés.

Damien TOLOMISSI

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