Dans une déclaration en date du 14 décembre 2023 et intitulée « L’homosexualité : Des inquiétudes à la responsabilité», la Conférence Episcopale du Bénin (CEB) attire l’attention de chaque acteur de la société sur les questions suscitées par ce sujet. Elle a également évoqué la question de la sexualité tout en faisant des recommandations.
Les évêques du Bénin tout en remerciant le Gouvernement «pour sa prise de parole sur le sujet à l’Assemblée nationale le 30 novembre dernier. Toutefois, ils font savoir que l’annonce selon laquelle « l’homosexualité est aux antipodes de nos valeurs culturelles et qu’il n’est pas introduit dans le système éducatif béninois », ne « dissipe pas quelques constats sur le terrain ». Raison pour laquelle, la Conférence Episcopale du Bénin a décidé d’attirer « l’attention des Autorités politiques, des Leaders religieux et de tous les Acteurs éducatifs, sur les responsabilités qui sont les nôtres désormais face aux questions suscitées par l’homosexualité ».
« Il nous faut revenir à Dieu, avoir la crainte de Dieu pour éviter à notre peuple, les ravages et les graves préjudices de l’homosexualité. Jésus Christ, Celui en qui, par qui et pour qui, tout a été créé (…) nous le dit : « Le Créateur, au commencement, les fit mâle et femelle et (…) a dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme ; et les deux ne feront qu’une seule chair (Mt 19,4c-5 ; cf Gn 1, 27 ; 5, 2 ; 2, 24) », ont-ils expliqué.
Selon la Conférence épiscopale du Bénin, « aucun programme de développement ne peut autoriser un peuple respectueux de la vie humaine à opter pour des lois qui, d’un côté nient la différence sexuelle, le rapport harmonieux entre croissance démographique et développement économique, et de l’autre, sacrifient la vie des enfants à naître, sur l’hôtel des idéologies mortifères et de la divinité-argent ». « L’homosexualité est contraire à la volonté de Dieu dès la création du monde » insistent les évêques.
Les Recommandations
La Conférence Episcopale du Bénin (CEB), rapporte 24H au Bénin, recommande « au Gouvernement qu’en matière d’enseignement sur la sexualité et le planning familial au Bénin, l’on traite de ‘’ l’éducation morale et sexuelle “plutôt que de ” la santé sexuelle et reproductive “; de la “paternité et maternité responsables “plutôt que de la” parentalité responsable ” et des méthodes naturelles de régulation des naissances plutôt que des moyens artificiels qui favorisent la permissivité sexuelle ».
Ainsi donc, la CEB convient les « Parlementaires » à « examiner toutes les questions relatives au rapport entre démographie et développement, aux théories et pratiques homosexuelles diffusées en dehors de l’école, dans les TIC et les principaux médias de masse ».
Aux services sociaux, aux femmes et aux hommes de bonne volonté, elle leur a demandé de « répondre aux enjeux de l’éducation morale des jeunes en général et des filles en particulier en leur faisant acquérir toutes les ressources intellectuelles, morales et sociales nécessaires à leur bien-être dans la recherche de solution à l’épineux problème des grossesses précoces en milieu scolaire et des grossesses non désirées ». Elle exhorte cependant les éducateurs, les décideurs et les leaders de la Nation à « résister aux pressions des organismes internationaux dont les conditionnalités soumettent les peuples à des politiques démographiques autoritaires et les jeunes à des pratiques LGBTQ ».
Pour terminer, l’église catholique du Bénin appelle à multiplier « les initiatives d’accueil, d’écoute et d’accompagnement des frères et sœurs LGBTQ en tant que personnes humaines ».
Patrice ADJAHO