Par lettre en date du 15 mars 2023, le Ministère de l’Industrie et du Commerce (MIC) a notifié au président de l’Interprofession de la filière anacarde au Bénin, les nouvelles dispositions contenues dans le décret n°2022-568 du 12 octobre2022 portant interdiction de l’exportation du cajou et du soja grain en République du Bénin. Est-ce une décision judicieuse ?
En tout cas, ça grogne et murmure dangereusement dans les rangs des producteurs et exportateurs de noix d’acajou. Une décision tombée sur leur tête, telle une épée de Damoclès. Mais du côté de l’exécutif béninois, cette mesure s’avère nécessaire. Et pour plusieurs raisons. Il s’agit d’œuvrer à une plus grande facilitation de l’approvisionnement des usines en noix de cajou. Dès lors, l’exportation des noix brutes de cajou par voie terrestre au titre de la campagne 2022-2023 doit se faire sur la base de certaines conditionnalités avec la soumission des dossiers de demande d’agrément avant l’ouverture de la campagne de commercialisation d’ici l’année 2024. Des démarches et échéances fatidiques qui ralentissent l’animation du marché.
Les nouvelles exigences en matière d’exportation de noix de cajou peinent à faire l’unanimité au sein de ces acteurs économiques qui s’emploient à régulariser leur situation au risque de s’exclure délibérément du marché. Du côté de l’exécutif béninois, la décision de réorganiser le marché d’exportation de noix de cajou est irrévocable. À ce titre, il appelle les acteurs intervenant sur la chaîne de la filière anacarde, à se conformer à la législation en vigueur pour ne pas parler d’exclusion.
Didi HOUNNOU (Coll)