Colloque scientifique sur la kinésithérapie : Pour tracer l’avenir de la profession

L’amphithéâtre Professeur Benoît Christophe Sadéler de l’Institut des Sciences Biomédicales Appliquées (ISBA) a servi de cadre, du 5 au 6 septembre 2024, à la tenue du premier colloque scientifique sur la kinésithérapie, organisé par l’Association béninoise des kinésithérapeutes rééducateurs (Abekir) en collaboration avec l’Association Djididé des étudiants en kinésithérapie. Placé sous le thème : « Quel visage pour la kinésithérapie au Bénin ? », cet événement a permis de dresser un bilan du chemin parcouru et de réfléchir aux perspectives d’avenir pour cette discipline en pleine évolution.

Durant ces deux journées d’intenses travaux, plusieurs communications ont été présentées autour de thématiques cruciales telles que la place de la recherche en kinésithérapie, le respect de la dignité du patient à travers des soins de qualité, et les responsabilités civiles des professionnels paramédicaux. Les discussions ont également abordé le rôle des kinésithérapeutes dans la prise en charge des pathologies neurologiques et des troubles musculo-squelettiques (Tms), sans oublier les opportunités professionnelles qui s’offrent à ces spécialistes.

Lors de son discours d’ouverture, Raoul Roland Dagoli, président de l’Abekir, a salué l’engouement suscité par ce colloque. Il a mis en avant l’importance de cet espace d’échange qui, selon lui, permet de confronter les réalités auxquelles la kinésithérapie béninoise est confrontée, notamment en matière de formation, de stages et de réinsertion professionnelle. « Au-delà des solutions que nous espérons trouver, ce colloque est l’occasion de partager des connaissances sur les approches innovantes dans le monde scientifique », a-t-il affirmé.

Dr Germain Houngbédji, coordonnateur des études de kinésithérapie, a également exprimé son optimisme quant aux retombées positives de cet événement. Il a rappelé que cette rencontre constitue une occasion unique pour identifier les défis structurels du secteur et y apporter des réponses concrètes. « Nous espérons sortir de ces échanges avec des résolutions qui renforceront non seulement la formation des kinésithérapeutes, mais aussi leur pratique dans les établissements de santé », a-t-il souligné.

Le Professeur Francis Dossou, directeur général de la médecine hospitalière et des explorations diagnostiques, représentant le ministre de la Santé, a clôturé cette cérémonie en réaffirmant l’importance de la kinésithérapie dans l’ensemble de la chaîne de soins. Il a félicité l’Abekir pour cette initiative et encouragé les participants à poursuivre leur réflexion afin de poser les bases d’une kinésithérapie béninoise plus moderne et efficace. Ce colloque marque une étape essentielle dans l’évolution de la kinésithérapie au Bénin, en traçant les lignes directrices pour une prise en charge améliorée des patients et une valorisation renforcée de la profession.

Patrice ADJAHO