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Code électoral : “Une relecture fera du bien au pays” selon Florent Takpa Ahouansè

 Code électoral : “Une relecture fera du bien au pays” selon Florent Takpa Ahouansè

Le Code électoral tel que taillé actuellement reste une source de malentendu et manque surtout de logique. C’est l’analyse que fait Florent Takpa Ahouansè du document qui sert de cadre désormais aux élections en République du Bénin. Du moins, depuis les relectures de 2019 et 2024 qui corsent les conditions d’éligibilité des élus du peuple (élus locaux, conseillers municipaux, députés et président de la République).

De 10% pour seuil au plan national en 2019, la nouvelle mouture du Code électoral adopté par les députés de 9e législatives en mars 2024, relève la barre à divers niveaux. Pour avoir droit au partage des sièges, chaque parti politique doit avoir 20% du suffrage valablement exprimé dans chacune des circonscriptions électorales (CE) indique l’article 146 nouveau code électoral.

Selon Florent Takpa Ahouansè, le quota des 20% est tout sauf la meilleure formule pour le Bénin. « Oui! Il faut un seuil pour limiter les clubs électoraux et candidatures fantaisistes, mais n’exagérons pas. Dans l’opinion, le Code donne une impression qu’il ne reflète pas ce que nous sommes. Avant, les élections étaient des périodes de fêtes mais là, on sent que le bas peuple se dit “bon laissez les faire leur désirs” » avance-t-il. A la question de savoir ce qu’il reproche concrètement, Florent Takpa Ahouansè estime que la méthode manque dans l’application des différents textes électoraux votés.

Pour lui, une démarche scientifique devrait prévaloir. « Vous savez, avant qu’un laboratoire ne mette un nouveau vaccin sur le marché, il fait plusieurs tests d’abord. Des tests de laboratoire, des tests ciblés puis passe à la généralisation. Dans notre contexte, rien n’est fait de la sorte. Alors que les gens ont à peine fini de pleurer leurs victimes des violences de 2019, on corse des règles contenues dans la loi votée en novembre 2019. A peine on fait la présidentielle de 2021 et les législatives de 2023, et la jauge monte à nouveau. Jamais, ces codes n’ont servi à deux élections du même type »  a argumenté l’ancien membre du bureau politique de l’Union Progressiste le Renouveau.

« Alors, les a-t-on évalués pour conclure qu’il faut passer à un autre niveau? Je prends un exemple. Qui leur a dit que les populations qui ont voté à 70% dans une une région pour un parti X voudraient qu’on leur impose un élu dont le parti politique n’a recueilli que 10%? Surtout qu’on leur impose un maire ou un député qui n’a aucune représentativité ni assise sociale et relationnelle? s’interroge-t-il. « C’est ça le véritable problème que pose ce code » selon lui.

Le parrainage, l’autre épine

En dehors des quotas fixés pour le partage des sièges par circonscription électorale et au plan national, les vis sont également serrés au niveau du parrainage du duo présidentiel. C’est désormais 15% pour le parrainage indique l’article 132 nouveau. C’est-à-dire que de l’ensemble des 186 élus (109 députés et 77 maires), chaque candidat doit réunir 28 parrains avec l’exigence que les parrains soient répartis dans les 2/3 des Circonscription Electorales. « Quand on y voit de très près, les 15% fixés font le nombre exact de députés que notre parti possède. C’est juste ce qu’il faut actuellement pour le Parti Les Démocrates pour avoir un candidat, n’ayant pas de maires. Je voudrais bien croire au hasard » dit Florent Takpa Ahouansè. Pour conclure, l’ancien membre du bureau politique de l’UPR croit qu’ « une relecture du Code électoral fera du bien au pays. Ceci dans la mesure où, la révision des dispositions querellées va ramener la concorde, la fraternité et surtout la paix dans le pays »

Arnaud ACAKPO (Coll)

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