Aujourd’hui au boulot, dans la rue, à la maison et même sur le lit, bon nombre de personnes ont du mal à se séparer des écouteurs ignorant les conséquences possibles de cette pratique sur leur santé.
De plus en plus de personnes s’adonnent à l’utilisation des écouteurs ou des casques. Pour certains, c’est une exigence au vu du métier, c’est le cas des Disque-Jockey (DJ), des preneurs de sons, des animateurs radio. Pour Romain Konon animateur radio, il lui est impossible de pouvoir travailler sans casques ni écouteurs. « On ne peut pas faire les métiers du son sans faire usage de ces outils-là. Le journaliste qui doit traiter un son et le monter vous imaginez celui-là travaillé sans un écouteur ? », S’interroge-t-il avant d’ajouter « Il risque de mal faire son boulot et même déranger ce qui sont dans son entourage à cet instant. Le DJ de son côté aussi ne peut pas travailler sans son casque ».
Pour d’autres, il s’agit d’une mode et permet de se distraire comme le fait savoir Sodé Jacques étudiant à l’Université d’Abomey-Calavi « J’utilise les écouteurs pour la plupart du temps. Je dirai même toute la journée. Soit, je les utilise pour écouter de la musique quand je veux me défouler, soit c’est pour communiquer ou écouter les informations », a-t-il confié. A l’en croire, cette pratique est plus relaxe et « permet de ne pas déranger les autres. C’est un effet de mode aussi ».
La mode, c’est aussi ce que pense Hortense H., étudiante à l’Université d’Abomey Calavi. « Avec l’évolution de la technologie, l’utilisation des écouteurs et des casques s’impose à nous puisque c’est ce qui est à la mode. Son utilisation permet une certaine discrétion. Par exemple quand je suis en public, je préfère écouter de la musique ou communiquer avec les écouteurs ou les oreillettes. C’est plus pratique », a-t-elle souligné.
A la question de savoir ‘’Faudrait-il se baser sur l’utilité de ces outils pour se faire du mal sois même ?’’ « Non » répond la jeune étudiante qui pense qu’ « En toutes choses, l’excès est néfaste. Ce qui indique qu’il ne faut pas abuser de l’utilisation de ces outils. On ne peut pas par exemple se permettre de dormir avec les écouteurs dans les oreilles ou même mettre le volume à un niveau où l’on n’entend pas celui qui est à 50 mètres de nous ».
« Les jeunes aujourd’hui ne se préoccupent plus de leur santé. Ces outils sont très dangereux mais ils l’utilisent et de façon abusive », pense René Kpakpa un retraité de 60 ans.
D’un côté comme de l’autre, cette utilisation qui est faite des écouteurs à de nombreuses conséquences sur la santé de ces personnes bien que cela n’est pas sue de tous. Sibavi Yvonne la quarantaine fait cas du mal occasionné par l’utilisation des casques et écouteurs « Aujourd’hui je souffre des maux d’oreilles et c’est à cause de ce que je faisais avec les casques. Il m’arrivait de dormir avec les écouteurs accrochés à l’oreille je ne m’en séparais presque jamais malgré les dires des proches. Aujourd’hui je paye les frais. Quand on me parle, j’ai du mal à entendre ».
Selon un article mis en ligne par le site français Le Figaro.fr en 2009, les scientifiques commencent à manifester de vives inquiétudes face à cet usage massif, fréquent et prolongé, à de fort, voire très forts, volumes sonores. Le même site notifie qu’il existe un risque important de détérioration auditive : sensation d’oreilles cotonneuses, sifflements et bourdonnements (acouphène), perte partielle de la perception auditive (hypoacousie). Toujours selon la même source, le type et la gravité des lésions varient d’un individu à l’autre, en fonction des antécédents médicaux, de l’état de fatigue et de façon d’utiliser les casques : plus le volume est élevé, l’écoute fréquente et prolongée, plus la personne s’expose à des dommages sérieux et définitifs. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déconseille d’utiliser des écouteurs plus d’une heure par jour à 85dB(A).
Quelques réflexes pour préserver son capital auditif
Limiter le volume sonore de l’appareil audio sur lequel sont branchés les écouteurs. Les instances de santé recommandent de ne pas dépasser 60% du volume maximal, sachant qu’en haussant le son 3dB, l’on multiplie la pression acoustique par 2. Maintenir des pauses. Le système auditif d’un temps de récupération de 6 à 12h après une écoute prolongée, même à un volume sonore modéré.
Firmin KASSAGA