Le cancer colorectal est un type de cancer qui affecte le côlon, précisément le gros intestin ou le rectum. Cette tumeur maligne au-delà des effets néfastes qu’elle peut avoir sur la santé du patient, sa vie sexuelle n’en est pas épargnée. Dans cet article, le voile est levé sur les facteurs susceptibles d’accroître le risque du cancer colorectal, les symptômes courants, ensuite les troubles sexuelles qu’il peut engendrer et, enfin quelques moyens de prévention.
Dans le monde, le cancer colorectal est le troisième type de cancer le plus répandu selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il vient en deuxième position pour ce qui est des décès dus au cancer. En 2020, on estime à plus de 1,9% millions le nombre de cas de cancer colorectal et à plus de 930 000 celui du décès. L’incidence et le taux de mortalité varient considérablement d’un pays à un autre. Par exemple, l’incidence la plus forte est enregistrée en Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande et le taux de mortalité le plus élevé est enregistré en Europe orientale. En effet, le risque de cancer colorectal augmente avec l’âge et la plupart des cas surviennent après 50 ans. Comme autres facteurs de risque on note les antécédents familiaux, les antécédents personnels et le mode de vie c’est-à-dire une alimentation riche en viande transformée et pauvre en fruits et légumes, les comportements sédentaires, le tabagisme.
Souvent asymptomatique aux premiers stades, les symptômes courants sont : la diarrhée, la constipation, la présence de sang dans les selles, les douleurs abdominales, la perte de poids inexpliquée, la fatigue et une carence martiale. Ainsi, la vie intime et sexuelle avec un cancer peut se retrouver chamboulée. Les patients peuvent souffrir de troubles de l’érection et de l’éjaculation (chez les hommes) et de sècheresse vaginale et dyspareunie (chez les femmes).
Dépister plutôt
Le cancer colorectal fait le plus souvent suite à une tumeur bénigne qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse. Le pronostic dépend largement du stade au diagnostic. Les chances de guérison sont meilleures si le cancer est découvert à un stade précoce. Le dépistage permet d’augmenter les chances de guérison grâce à une détection et à une prise en charge de ce cancer à un stade précoce. Il permet également d’éviter certains cancers grâce à la détection de lésions précancéreuses. Il été démontré que le dépistage par la détection de sang occulte dans les selles permet de réduire la mortalité par cancer colorectal.
Les premiers symptômes du cancer du côlon
Habituellement, selon le site radiotherapie-hartmann.f, le cancer du côlon évolue silencieusement, parfois des années durant, avant de provoquer le moindre symptôme. Lorsque les symptômes apparaissent, il s’agit essentiellement de douleurs abdominales, d’une modification du transit intestinal et de la présence de sang dans les selles. Les douleurs abdominales peuvent être plus ou moins intenses, et très localisées ou, à l’inverse, diffuses. Elles peuvent parfois faire penser à des crampes intestinales causées par des ballonnements, et ne poussent pas toujours à consulter. Une modification du transit intestinal peut se traduire par une constipation ou une diarrhée soudaine et prolongée. Une alternance entre diarrhée et constipation peut également être observée. La présence de sang dans les selles, quant à elle, est parfois imperceptible. En effet, le sang n’est pas toujours rouge vif, mais peut-être noir ou brun, se confondant avec la couleur des excréments. Le patient atteint d’un cancer du côlon peut également ressentir une envie constante d’aller à la selle ou des sensations inhabituelles au moment d’éliminer. À mesure que le cancer évolue, il peut former une masse palpable au niveau de l’abdomen. L’état de santé général du patient peut se détériorer, et on observe parfois un amaigrissement, une fatigue inexpliquée, une anémie et/ou des épisodes de fièvre.
Les populations à risque
Les personnes ayant une pathologie colique qui nécessite un contrôle endoscopique programmé, ayant des antécédents personnels d’adénomes colorectaux, ayant un parent du premier degré atteint d’un cancer colorectal avant 65 ans ou au moins deux parents du 1er degré atteints sont à risque plus élevé de cancer colorectal. Elles doivent se voir proposer une coloscopie d’emblée à partir de 45 ans ou 5 ans avant l’âge du diagnostic chez le parent atteint. Les sujets présentant une pathologie grave extra-intestinale (motif éthique) et ceux chez qui le dépistage revêt un caractère momentanément inopportun (dépression par exemple) ne doivent pas réaliser le test de dépistage.
Les options thérapeutiques
Plusieurs options thérapeutiques sont envisageables dans le traitement du cancer colorectal. Il s’agit de la radiothérapie, la chimiothérapie ou la chirurgie. Pendant la phase des traitements, il est possible que le ou la partenaire de la personne malade peine à ressentir le désir sexuel mais il est important de continuer à manifester ses désirs naturellement. Pour le couple, il faut privilégier la communication car il permet à chacun de se déculpabiliser de ne pas avoir une relations sexuelles satisfaisantes ou de ne pas an avoir envie. Cela évite également au conjoint de se sentir rejeté ou incompris.
Sonia DJAKPA (Coll)