Bureau de l’Assemblée nationale : Sica Yolande Francisco reste sur sa faim

Le bureau de  la 9^ème législature du Bénin est connu dimanche 12 février 2023. Si elle félicite la pluralité des tendances politiques qui compose le bureau du perchoir, Sica Yolande Francisco déplore la faible représentation des femmes.

Partant du principe qu’un tient vaut mieux que deux tu ne l’auras, Sica Yolande Francisco se réjouit du fait que la 9e Législature consacre « une forte mais relative et perfectible représentation des femmes à l’hémicycle ». Pour elle, c’est un signe que progressivement les lignes vont bouger et que des 30% pourront parvenir à une égalité de fait » espère l’actrice de changement. Toutefois, elle déplore la très faible présence de femmes au perchoir. « Une seule sur sept membres. Il aurait été de bon aloi qu’on y retrouve entre deux et trois femmes pour faire un certain équilibre » indique Sica Yolande Francisco qui par la même occasion s’interroge. « Est-ce par manque de candidature, manque d’audace des femmes à se présenter ou serait-ce le fruit d’une certaine discrimination ? » se demande-t-elle.

L’autre point objet de l’analyse de la professeure est la nécessité de revoir l’effectif du perchoir de l’Assemblée nationale. « Etant donné que le nombre de députés est passé de 83 à 109, il serait normal, logique et cohérent d’élargir l’effectif du bureau. Il faut que l’effectif soit proportionnellement adapté à cette nouvelle réalité. En élargissant le bureau, le nombre de femmes peut augmenter même si l’équation équilibre genre n’est pas résolu. Ce sera un autre pas de plus » estime-t-elle.

Parlant de la composition du bureau, le maintien du président sortant est salutaire. « C’est un choix pertinent et raisonnable » a-t-elle déclaré avant d’ajouter « Le président Louis Gbèhounou Vlavonou nous a fait vivre une mandature paisible et son bilan est relativement élogieux dans l’organisation et l’administration. Il y a eu des réformes internes sur le plan de la culture du fonctionnement. Donc le laisser continuer et faire la transition de trois (03) ans est logique » argumente-t-elle.

Pour finir, Sica Yolande Francisco a salué la présence de la députée Chantal Ahyi au poste de 2e questeur. Pour elle c’est la prime à l’abnégation. Le sens de partage du pouvoir observé dans la répartition des postes au sein du bureau est également un bon signe aux yeux de l’élue conseillère de Ouidah. Voir l’opposition occuper « la 2e vice-présidence de l’Assemblée est louable » conclut-elle.

Arnaud ACAKPO (Coll)