Pénuries d’eau et d’électricité à Parakou : Accusations ou règlement de comptes ?

 Pénuries d’eau et d’électricité à Parakou : Accusations ou règlement de comptes ?

Depuis 2016, des milliards de francs CFA ont été injectés dans les secteurs de l’eau et de l’électricité au Bénin, notamment à Parakou. Pourtant, des quartiers entiers continuent de subir des pénuries récurrentes.

Lors d’une visite dans les zones de Titirou et Okedama, le ministre Paulin Akponna n’a pas mâché ses mots : « Je suis véritablement triste de me retrouver dans un quartier sans eau ni électricité après autant d’investissements », a-t-il déclaré.  Selon lui, ces dysfonctionnements cachent une gestion douteuse. « Nous avons eu affaire à des siphonneurs du budget national », a-t-il accusé, pointant du doigt son prédécesseur, Samou Seidou Adambi.  Il promet que ces « siphonneurs », en divagation dans la nature devront « répondre de leur gestion » devant la justice. Des propos qui révèlent des tensions au sein de la mouvance présidentielle et une volonté de dénoncer les malversations présumées. 

Un règlement de comptes politique ? 

Les déclarations du ministre Akponna, orchestrées lors d’une rencontre initiée par le conseiller Rachidi Gbadamassi, ont suscité des réactions contrastées. Certains y voient une démarche courageuse pour révéler la vérité, tandis que d’autres dénoncent une manœuvre politique.  « Ces aventuriers politiques avec des ambitions démesurées, incapables d’honorer leur mandat », a-t-il lancé, sous-entendant que des responsables locaux auraient failli à leur mission. Pour lui, la situation à Parakou est « criminelle », surtout quand « des fils de cette localité ont été mis devant la gouvernance en matière d’eau et d’électricité ».  En attendant la réaction de l’ancien ministre Samou Seidou Adambi, une question persiste : ces accusations reflètent-elles une véritable volonté de transparence ou un simple calcul politique ? 

Quelles solutions pour les populations ?

Au-delà des polémiques, les habitants de Parakou attendent des solutions concrètes. Le ministre Akponna a promis des actions rapides, mais l’efficacité des mesures annoncées reste à prouver. Entre communication de crise et gestion des dossiers sensibles, le gouvernement devra faire ses preuves pour rétablir la confiance. Une chose est certaine, les milliards investis n’ont pas encore permis d’améliorer durablement le quotidien des citoyens. Et tant que les responsables ne seront pas tenus pour redevables, les pénuries risquent de persister.

LA REDACTION

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