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Bénin Ligue Pro: La valse des entraîneurs au cours de la phase Aller

Démarré 30 Janvier 2021, le championnat béninois de football ‘’Pro Ligue’’, a connu son épilogue dimanche 28 février pour le compte de la phase Aller. A mi-parcours de ce championnat, comme ce fut le cas lors des précédentes saisons, la valse des entraîneurs a repris de plus belle lors de l’actuel exercice, confirmant la mauvaise habitude des responsables des clubs du football béninois en quête de résultats immédiats aux dépens de la stabilité de l’encadrement technique.

 «Exige beaucoup de toi-même et attends peu des autres. Ainsi, beaucoup d’ennuis te seront épargnés». Cette pensée signée du penseur Chinois Confucius, résonne d’un écho particulier au crépuscule d’une première partie de saison marquée par une vieille habitude, celui du nombre d’entraîneurs remplacés avant l’échéance du championnat au Bénin. En effet, depuis le démarrage de Bénin Ligue Pro de football, déjà quatre changements de chef d’orchestre ont été opérés. Qui, d’une procédure de licenciement, ou qui d’une démission. C’est le bilan que nous avons fait à la fin des matches Aller du championnat béninois de football ‘’Ligue Pro’’.

Réputé pour son instabilité depuis quelques saisons, l’AS Tonnerre n’a, cette fois, rien d’une exception qui confirme la règle. Le club de la ville carrefour actuellement dans une position inconfortable avec 8 points au compteur, a décidé le samedi 27 février 2021 de se séparer de son entraîneur Kodjo Kegbalo pour rendements insuffisants et conspiration. Le technicien togolais déchargé par les responsables de l’As Tonnerre a déjà fait place à son adjoint, Brice Padonou qui jouera le rôle d’intérimaire jusqu’à l’arrivée d’un nouvel entraineur.

Mais, avant le soulèvement de ce vent désagréable sur le banc de l’As Tonnerre, Brym Akim, le désormais ex entraîneur de l’Union Sportive des Cavaliers de Nikki (USCN), est le premier à subir cette sentence pour raison de mauvais résultats (Après sept journées disputées dans la zone A, Akim Brym et ses poulains totalisent cinq points avec trois de moins en goal average ndlr). Les dirigeants de l’USCN ont donc jugé nécessaire de prononcer son licenciement à travers un courrier023/USCN/Grt/SA transmit à l’intéressé dans la matinée du lundi 22 Février 2021. Pour succéder Akim Brym, les responsables du club ont porté leur choix sur Dare Akinsola Akinyelu. Agé de 51 ans, le Nigérian auréolé des trois titres de coupes nationales remportées respectivement au stade malien en 2005 et au ASB en 2009 du côté du Mali et les Dragons de l’Ouémé en 2011 au Bénin, c’est lui qui est le nouveau patron du staff technique de l’USCN.

Vient ensuite, Idrissou Moutari qui n’a pas résisté à ce vent dévastateur. L’entraîneur Bénino-Togolais, après la défaite face à Soleil FC (2-1) (Au terme de la 8e journée dans la zone C, 4 points -4) jugée de trop par les patrons de l’Association Sportive du Port Autonome de Cotonou a quitté le navire portuaire. Il a été remplacé par Malik Touré. René Mensah aurait de son côté déposé le tablier avant que les responsables de la Jeunesse Sportive de Pobè ne lui notifient son licenciement. Pourtant ce dernier venait d’engranger le samedi 27 février dernier ses trois premiers points dans la zone D depuis l’entame de la saison. Babatayo Jah Jah, ancien coach de la Jeunesse Athlétique du Plateau est celui qui a pris désormais le commandement.

Avec ces changements opérés, le fameux choc psychologique pourrait-il s’opérer ? Ce qui amène à poser la question de savoir, si la carrière d’entraîneur est-elle alors devenue encore plus instable qu’à l’accoutumée ? Au Bénin, dans un passé récent, la durée moyenne d’un entraîneur sur un banc est d’au moins six mois. Mais, force est de constater, dans le cas des quatre entraîneurs déjà limogés, que la durée s’est raccourcie, à l’exception de celle de Idrissou Moutari et de René Mensah. Toutefois, on remarquera que ni Soleil Fc, la JAC, Dynamique de Djougou, Espoir, Tanekas etc candidats annoncés à la lutte pour le maintien dès le début de la saison, n’ont changé d’entraîneur malgré les difficultés. La seconde partie du championnat risque d’être encore plus animée sur les bancs de touche des clubs au regard de l’enjeu du championnat. En somme, le temps reste très orageux pour les entraîneurs de Bénin Ligue Pro.

Damien TOLOMISSI

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