Les multiples attaques terroristes perpétrées le long de la zone frontalière Bénin-Burkina ont fait réagir le Ministre des Affaires étrangères du Niger, Hassoumi Massoudou lors d’un entretien accordé à la presse africaine.
Le chef de la diplomatie nigérienne a expliqué que le Benin, épargné jusqu’à une période récente par les actions de ces hors la loi, est une victime collatérale aujourd’hui du coup d’Etat intervenu au Burkina-Faso. « Le Bénin a été attaqué parce que après le coup d’état, la situation sécuritaire s’est effondrée au Burkina-Faso. C’est à travers le Burkina que les terroristes passent pour aller faire des dégâts au Bénin », a affirmé Hassoumi Massoudou avant d’ajouter qu’« avec le Benin nous sommes en étroite coopération militaire et nous avons une bonne relation intime qui nous permet d’agir contre ces éléments. »
La solution du gouvernent nigérien pour lutter contre les terroristes
Victime des actes de ces divorcés sociaux depuis quelques années comme ses voisins, le Burkina et le Mali, le pays de Bazoum, semble être celui qui a une meilleure approche de la situation. La méthode nigérienne consiste à concilier l’action militaire avec la réduction des poches de frustration à relent ethnique, régionaliste et sociale qui sont des terreaux fertiles à la radicalisation. « La lutte n’est pas que militaire. La preuve ici au Niger, nous avons la Haute Autorité à la conciliation de la paix. Ce qui veut dire que nous avons en même temps que l’action militaire, une action politique permanente. Les négociations intercommunautaires sont organisées de manière permanente. Dans ce dialogue, nous répondons aux besoins immédiats de services publics », a confié le ministre avant de conclure que le terrorisme est également un problème politique que « l’action militaire brute ne suffirait à résoudre. Un problème politique qu’il faudra bien prendre en charge et le Niger est prêt à partager son expérience avec ses voisins comme le Bénin où l’Etat est encore en place ».
Grassien SETONDJI