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Attaques terroristes au Bénin : Comment venir à bout des assaillants ?

Comment venir à bout des terroristes qui, progressivement, s’installent au Bénin ? La réponse à cette interrogation est sans doute dans les états-majors des spécialistes de la sécurité et de la défense nationale mais la population à elle aussi un rôle majeur à jouer.

Les terroristes ont encore frappé le Bénin. Cette fois, l’attaque s’est produite dans la nuit du 2 au 3 mai 2023 à Banikoara par des hommes non identifiés. On dénombre trois morts dont une personne égorgée. 24 heures plus tôt, dans la nuit du lundi 1er au mardi 02 mai 2023 aux environs de 22 heures 30 minutes dans une ferme située dans le village de Kaobagou à Kérou. Le bilan de l’attaque d’après la presse locale, fait état de 08 morts exclusivement des civils hommes et de plusieurs disparus.

Il est vrai que depuis plusieurs mois, le Bénin subit des attaques de présumés terroristes mais c’est la première fois que les assaillants adoptent cette méthode de tuerie, celle d’égorger. Auparavant, leurs activités se limitaient aux abords du parc national de la Pendjari où, depuis, des mesures de protection ont été renforcées par l’État. Ils ont commencé par des attaques d’édifices publics comme les commissariats et les écoles ou encore les postes de l’armée. Ces deux dernières attaques plus au Sud, montrent la détermination de ces individus armés non identifiés à semer le chaos comme ils le font déjà au Mali, au Burkina et au Niger. Et, on note une escalade dans la violence avec pour cibles, les civils. À mesure que les tueries se multiplient dans le Nord du Bénin, la population est gagnée par l’émoi et la panique s’installe un peu plus à chaque annonce d’attaques.

Pour renforcer la capacité de riposte des forces de défense et ainsi mieux protéger les Béninois, le gouvernement a lancé un processus de recrutement dans l’armée tout en s’équipant des armes adéquates pour faire face à ce mal. Mais, on note, de plus en plus, une peur au niveau des jeunes à se faire recruter dans l’armée. Or, refuser d’intégrer l’armée par peur des terroristes équivaut à une politique de l’autruche qui ferme les yeux croyant ainsi échapper au danger. La meilleure protection serait d’être dans le rang de ceux qui savent se défendre et protéger les faibles car ces terroristes n’ont de respect pour qui que ce soit.

D’un autre côté, quelle que soit la qualité de leur formation, les militaires et policiers ne peuvent à eux seuls faire face à la menace sans la collaboration des populations. Le Bénin est un petit pays dans lequel l’arrivée de personnes nouvelles ne passe pas inaperçue. L’une des solutions qui fait ses preuves consiste à signaler la présence de personnes inconnues dans une localité ou à signaler tout mouvement suspect. En clair, il faut une réelle collaboration entre l’armée et les populations pour faire face à ses sans foi ni loi.

La Rédaction

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