في افريقيا, plus précisément au Bénin le port du “Gôbi” est une pratique culturelle révélant la tradition pour certains et pour d’autres, la mode. La position du “Gôbi” sur la tête (à droite, à gauche, أمام, derrière) dénote un certain nombre de fonctions sociales et véhicule des messages bien précis pour les initiés.
Les tenues traditionnelles communément appelées “Boumba”ou “Agbada” portées lors des fêtes de réjouissances (âgo) vont avec le port du bonnet local “Gôbi”. Il est forme arrondie à la base avec une cime cylindrique. Autrefois tissé par la caste des tisserands, le Gôbi peut être cousu par n’importe quel couturier de nos jours. D’après les explications de l’historien Léon Bio Bigou, il y a plusieurs types de “Gôbi”. Il y en a qui renseigne sur le niveau social. Le “Gôbi” balancé du côté droit, dénote la richesse alors qu’orienté du côté gauche, il fait allusion à la classe moyenne. Balancé devant ou maintenu dans la position droite expriment la neutralité. Le sociologue Dodji Amouzouvi renchérit. Le port du “Gôbi” a deux fonctions. « Primo, il identifie et dit qui tu es. ثانيًا, il renseigne sur la position sociale de l’intéressé. هذا لأقول, si vous êtes un magnat de la société ou non ou si vous êtes un farouche ». في الواقع, chez les Batonou (peuples du Nord Bénin) le Gôbi tourne vers la droite signifie que la personne est orpheline de père et du côté gauche pour signifier que la personne est orphelin de mère. Mais lorsque l’intéressé atteint un niveau donné c’est à dire une certaine maturité sociale et que ses parents sont encore vivants son “Gôbi” devrait être orienté vers le haut.
Le “Gôbi” et la modernité
في الوقت الحاضر, le “Gôbi” se porte à tort et à travers. Beaucoup de jeunes banalisent cette tradition et ignorent les différentes positions du “Gôbi” sur la tête. Passé d’un style vestimentaire culturel à un style modernisé, il est porté maintenant sur n’importe quelle tenue et est appelé aujourd’hui,”la mode”. Le “Gôbi” est devenu plus qu’un chapeau et les stylistes l’ont adopté et ajouté à leur création. Un jeune se confie : « Je ne connais pas la signification mais j’aime porter parce que son accompagnement avec n’importe quelle tenue est parfait ». Le ” Gôbi “malgré son ancienneté est prisé par tout le monde même si pour certains, il est un accessoire encombrant. Il reste et demeure cependant un chapeau traditionnel qui en dit long sur les origines ethniques et sur le rang social. Malgré l’effet de mode qui confère au “Gôbi” un caractère chic il demeure avant tout un bonnet ancestral qui renseigne sur la classe sociale et culturelle d’une personne.
Sandrine TONOUEYI (الأيل)