L’actualité politique nationale est marquée par les conditions de détention de Joël Aivo et Reckya Madougou, tous deux arrêtés à la veille de l’élection présidentielle de 2021 et condamnés pour financement du terrorisme.
Sur la question, les deux anciens présidents, Nivephore Soglo et Yayi Boni se sont mis en vedette. Des modes de pression diamétralement opposés mais pour un même but. D’abord le plus récent, l’ancien président Boni Yayi qui pense faire le plaidoyer auprès de son successeur pour obtenir la libération des deux condamnés. Se basant sur la thèse d’une torture et celle des éléments de terrain à lui fournir par l’avocat conseil d’une des détenues politiques en l’occurrence, ريكيا مادوغو, le président d’honneur du parti Les Démocrates déplore et condamne les mesures punitives contre l’ancienne ministre de la justice. Mesures qu’il qualifie de contraire et à l’antipode des droits de l’homme et des conditions de détention en République du Bénin. Rappelant les conventions internationales sur les libertés individuelles et collectives ratifiées par le Bénin, il entend engager un dialogue franc et sincère avec le chef de l’État Patrice Talon pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques et le retour au bercail des exilés politiques.
À l’endroit de l’administration judiciaire et pénitentiaire, Boni Yayi lance un appel à une prise de conscience professionnelle et à la cessation rapide des mesures punitives contre les détenus politiques. Il demande au président de la République, باتريس تالون, d’engager le processus d’une loi d’amnistie pour faire revenir la paix et le vivre-ensemble dans le pays, un principe cher à la population béninoise. Il se rend disponible pour rencontrer le locataire de la Marina pour trouver des approches conciliantes en ce qui concerne le respect des libertés fondamentales indispensables à la bonne gouvernance des affaires de notre patrie commune. À l’opposé, l’ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo se dit fatigué des démarches entreprises pour un tête-à-tête avec le président Patrice Talon. Il se dit très déçu de la fin de non-recevoir à lui réservée. Ce qu’il qualifie de mépris vis-à-vis de sa personne. À ce titre, il pense faire le forcing. Seule une intrusion au Palais de la Marina est la solution qui s’offre à lui pour se faire entende par qui de droit.
ديدي هونو (كول)