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التضخم الاقتصادي في أفريقيا : تنبيه Wadagni

Le Ministre béninois de l’Economie et des Finances était l’invité de nos confrères de RFI et Jeunes Afrique, السبت 11 يونيو 2022. Romuald Wadagni a abordé divers sujets dont les impacts de la guerre russo-ukrainienne sur l’économie mondiale et celle du Bénin. Il était également question de la présidentielle de 2026 au Bénin et du franc CFA.

Pour Romuald Wadagni, l’inflation qui s’observe actuellement dans le monde est la conjonction de deux situations. « Nous notons des phénomènes de spéculation sur certains produits dont nous avons régulé le prix, l’huile par exemple. Certains commerçants gardent leur stock et tentent de le vendre sous le manteau. Mais le plus important, c’est ce qui est en train d’arriver, avec la hausse des prix des intrants agricoles » averti l’argentier national.

A en croire le ministre d’Etat béninois, le pire surviendra lors de la prochaine campagne lorsque la production agricole ne sera pas au rendez-vous. La pénurie ne sera pas due à la spéculation, mais sera « bien réelle » et induite par la baisse drastique des productions indique le ministre de l’économie et des finances. « Si rien n’est fait pour que les pays africains disposent d’intrants – et là, c’est probablement un peu tard pour la campagne 2022-2023 -, les prix des récoltes seront encore plus élevés » va-t-il ajouter. Sur les solutions à adopter, le ministre a exposé les mesures déjà prises par le gouvernement béninois. Du renoncement partiel ou total des prélèvements fiscaux et douaniers sur certains produits de grande consommation aux subventions directes, par exemple sur le gasoil, en passant par la réglementation des prix, l’exécutif béninois a anticipé. Des mesures sans lesquelles « les conséquences sur la productivité et la création de richesse seraient désastreuses » a-t-il rappelé.

A la question de savoir où en sont les démarches pour la suppression du franc CFA, Romuald Wadagni a rassuré que les choses évoluent. La fermeture du compte d’opération auprès du Trésor français et le remplacement des représentants français dans les organes de gouvernance de la monnaie sont effectifs. « Mais le passage du franc CFA à l’Eco n’a en revanche pas pu être mis en œuvre, d’abord en raison du Covid et, maintenant, de la guerre en Ukraine » a informé l’invité de RFI et Jeune Afrique. Quant au dossier des 100 milliards de dollars, qui correspondent aux droits de tirages spéciaux du FMI que pourraient céder les pays riches aux pays en développement, Romuald Wadagni dit être toujours optimiste sur une bonne issue. Sur le plan politique, la présidentielle de 2026, في بنين, n’a pas été occultée. Un sujet vite botté à la touche. « Nous sommes à quatre ans de cette échéance. J’occupe une fonction qui demande beaucoup d’énergie. Il y a tellement à faire. Et je suis convaincu que quand je profite de chaque instant pour bien faire ce qui est attendu de moi, les opportunités s’ouvrent naturellement » a dit Romuald Wadagni.

أرنو أكاكبو (كول)

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