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الحمل في المدرسة : مشروع NaSEF-ONG الطموح

Depuis des décennies, les cas de violences basées sur le genre sont monnaies courantes. A cela s’ajoute la montée en flèche des grossesses en milieu scolaire. Malgré les multiples approches de solutions, la tendance ne fléchit pas. Une situation qui préoccupe la direction de L’Organisation Non Gouvernement pour la Nature, la Santé, l’Education et la Formation (NaSEF-ONG). Elle a, en effet, conçu un projet afin de contribuer à son atténuation en attendant d’éradiquer totalement ces faits sociétaux qui rongent le quotidien des femmes ainsi que l’avenir de plusieurs jeunes filles.

L’objectif, selon la coordinatrice du projet, est de « Contribuer à la réduction du taux de déperdition scolaire à travers la lutte contre les Violences Basées sur le Genre, les Grossesses chez les jeunes filles en situation de classe et la promotion de l’excellence scolaire » explique Sandrine Gansou. Et le travail a déjà commencé sur le terrain. Au terme de la deuxième année de mise en œuvre du projet,

20 séances de causeries éducatives organisées à raison de deux (02) par CEG, 372 pairs éducateurs identifiés et responsabilisés, 1.473 élèves dont 752 garçons et 721 filles formés sur les questions de droit et de santé sexuelle et reproductives, 30 élèves de la promotion 6ème de l’année scolaire 2022-2023 à raison de 02 فتيات, 01 garçon par CEG à qui des attestations de mérites ont été offertes sont répertoriés pour être suivis de la 5ème jusqu’en classe de Tle ; l’organisation d’une (01) Journée de l’Excellence Scolaire au cours de laquelle les 20 meilleurs élèves au BEPC à raison de 12 filles et 08 garçons ont reçu gracieusement et de façon symbolique des kits scolaires. Selon le chronogramme établi, le projet est à l’étape de l’identification du Top 20 des meilleurs élèves de la commune au BEPC 2024 qui seront distingués le 20 décembre cette année.

Une occasion saisit par la coordination pour saluer l’engagement des différentes parties prenantes. « Nous remercions les enseignants et les autorités de nos écoles qui font de leur mieux pour raisonner les élèves déviants qui ont des comportements qui ne serviront pas à faire d’eux des grands Hommes de la société de demain » martèle Sandrine Gansou , toute reconnaissante.

Des constats faits…

« Le tableau est sombre d’autant plus qu’il n’est pas rare d’observer dans nos lieux d’éducation des situations inédites qui se produisent au quotidien dans nos écoles qui aujourd’hui au lieu d’être à l’image d’un sanctuaire, sont les lieux par excellence où se notent avec une fréquence ahurissante la dépravation des mœurs, la banalisation de l’acte sexuel, la dégénérescence morale, des comportements irrévérencieux qui font vraiment froid aux yeux>> indique Sandrine Gansou statistiques à l’appui

« Au premier trimestre, nous avons enregistré six (06) cas de grossesses auxquels viennent s’ajouter six (06) autres dont trois (03) au CEG Tangbo-Djêvié, deux (02) au CEG Zè Centre et un (01) au CEG Gbéto. Sur ces douze (12) cas de grossesses enregistrés pour le compte de cette année 2023-2024, 50% des élèves concernés fréquentent le CEG Tangbo-djêvié. Les auteurs de ces grossesses (conf page 16 du rapport du deuxième et troisième trimestre de la 2e édition du projet) sont en grande partie des ouvriers de la GDIZ. Ce fait a été évoqué au cours de la causerie animée ce vendredi 11 اكتوبر 2024 par la représentante du GUPS par l’un des élèves pour d’éventuelles approches de solutions » expose-t-elle. A ces chiffres s’ajoute le manque de communication entre parents et élèves sur les questions relatives à la santé sexuelle et reproductive. « A analyser de très près on constate une démission totale de certains parents, une absence aussi bien physique que morale car préoccupés par les problèmes de subsistance ces derniers oublient l’un des plus importants des besoins de leurs enfants qu’est l’éducation. Construire sa fortune au prix d’immenses sacrifices et la laissée aux mains d’une progéniture pour qui l’esprit n’a pas été sérieusement forgé est sans lendemain » estime Sandrine Gansou. Pour elle « Plus les parents sont accessibles et jouent mieux leur rôle de protecteur mais surtout de guide et d’éveilleur de conscience, plus les enfants d’une certaine manière pourront éviter de tomber dans certains pièges quelles qu’en soient les difficultés qu’ils traversent » conseille la coordonnatrice du projet.

….aux solutions envisagées

Se basant sur ces constats énumérés plus haut, l’ONG estime qu’une synergie d’actions avec d’autres structures serait nécessaire. Mieux il faut « qu’une lutte acharnée, stratégique et surtout de longue haleine soit menée afin d’éviter le pire. Elle doit aller au-delà des actions de renforcement de capacités des apprenants (sensibilisation et conscientisation) au sein du cadre scolaire pour toucher les populations environnantes si l’on veut réellement corriger le mal à la racine » pense la coordinatrice du projet. Dans cette logique NaSEF ambitionne mener plusieurs actions telles que : développer de façon transversale au cours des deux (02) animations prévues pour le compte de chaque CEG, un thème de campagne intitulé « Faire des élèves des leviers pour un dialogue fructueux entre parents et enfants » dans la perspective d’aider les élèves à solutionner les difficultés de communication avec leur parents sur les questions de sexualité; intégrer au forum des parties prenantes du projet tous les membres de l’association des parents d’élèves de chaque CEG ; d’organiser des campagnes de sensibilisation à l’endroit des associations des parents d’élèves et les populations environnantes…

Pour y arriver elle compte davantage sur les pairs éducateurs (PE). Un PE est un(ه) élève volontaire identifié et ayant les capacités requises pour éduquer ses camarades à cultiver des comportements favorables à leur réussite personnelle et à celle de leurs camarades filles et garçons. Ils sont deux (02) par classe à savoir une fille et un garçon. Les PE ont donc prêté serment lors du lancement de la croisade. Ce serment les engage à : être des modèles pour leurs camarades, travailler en étroite collaboration avec les responsables de leur CEG et l’ONG NaSEF, informer leurs camarades filles et garçons sur leurs droits et devoirs, détecter et sauver les cas d’abandon dans leur collège, dénoncer et décourager les actes de violences dont eux et leurs camarades seraient victimes notamment le harcèlement sexuel, le viol, les tentatives de viol, de mariage forcé, de séquestration, de traite des enfants etc, soutenir leurs camarades victimes de violences, susciter autour d’eux l’entraide scolaire entre élèves, informer et orienter leurs camarades filles et garçons sur la santé sexuelle et de reproduction pour la réalisation de l’objectif ‘’zéro grossesse dans le collège’’.

Comme outils fondamentaux nous ferons usage du guide de conduite du dialogue parents-enfants et de notre manuel intitulé ‘’Jeune fille ! Qui est ton modèle ? ‘’ Qui sert de bréviaire pour la sensibilisation des élèves. Ce dernier est un document qui retrace le parcours de grandes personnalités féminines de notre cher et beau pays le Bénin. Ces dames dont le parcours est retracé dans ce livre constituent certainement des modèles pour les jeunes filles de nos lycées et collèges qui voudront mettre tous les atouts de leur côté pour faire comme elles. L’objectif à long terme est que Zè soit citée à l’horizon 2026 comme la dernière commune en ce qui concerne les VBG et GMS.

أرنو أكاكبو (كول)

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