C’est le film “L’envoyée de Dieu” qui a remporté le samedi 24 شهر فبراير 2024 l’Amazone d’or, récompense suprême du Festival International des Films de Femmes de Cotonou (FIFF-كوتونو) التحرير 2024. Il est l’œuvre de la réalisatrice et productrice nigéro-burkinabè-rwandaise, Amina Abdoulaye Mamani. Petit encart sur cette production sacrée grand lauréat par le jury.
Le film relate l’histoire émouvante mais très actuelle sous le prisme de problématique sociopolitique de la menace terroriste. Fatima, enlevée et soumise à des rites funéraires, sera endoctrinée. Après des rites funéraires, Fatima sera déposée dans un marché, une ceinture d’explosive programmée à sa taille. Pour qu’elle s’oublie, la petite fillette est droguée. C’est dans ce second état que l’adolescente fit un flash-back. Pendant ce voyage où elle passe du présent au passé, le souvenir de sa mère vendant dans un marché, le même dans lequel elle a été envoyée en mission kamikaze pour exterminer « les ennemis d’Allah ».
Consciente du danger qu’elle constitue à cet instant précis pour sa maman et les autres usagers du marché, Fatima retourne casaque. Plus question de tuer. Elle change de décision et prend alors la fuite lois du brouhaha et du monde du marché. Surprise de son attitude, sa mère la pourchasse hors du marché. C’est une fois après avoir rattrapé qu’elle se rend enfin compte du danger que courent elle et sa fille. Fatima porte des explosifs avec un clignotant. Impuissante, la maman regarda sa fille mourir sous ses yeux. Suspens, émotion et incompréhension pour les cinéphiles et le monde. Les larmes, elle ne pouvait les contenir.
Bon ; relaxez-vous. “L’envoyée de Dieu” est une fiction qui renvoie incontestablement l’image des pratiques actuelles. Dans un contexte mondial marqué par la montée de l’extrémisme violent et du terrorisme, le film de Amina Abdoulaye Mamani lève le rideau sur le quotidien sans lendemain de plusieurs enfants d’ici et d’ailleurs. Fatima n’est que l’arbre qui cache cette forêt des travers et spirales dans lesquelles sombrent nos sociétés soumises au dictat des idéologies religieusement mal comportées par certains qui se font passer pour les adjuvants de Dieu.
أرنو أكاكبو (كول)