Après une médiation du ministre de l’Energie : Le Syntraco suspend son sit-in mais maintient la pression

Le climat social reste tendu au sein de Contrelec, malgré une accalmie provisoire. Dans un communiqué publié récemment, le Bureau Exécutif National du Syndicat national des travailleurs de Contrelec (Syntraco) a justifié la suspension du sit-in qui était prévu pour le 28 avril 2025.
Au cours de cet entretien qualifié de « franc et constructif » par le Syntraco, le ministre a affiché sa volonté de faire toute la lumière sur les dysfonctionnements dénoncés par les travailleurs. Il s’est engagé à diligenter des investigations internes et à situer les responsabilités au sein de la direction de l’entreprise publique. Le syndicat, par la voix de son Secrétaire Général Désiré K. Kassa, a salué cette démarche et exprimé sa gratitude envers tous les soutiens reçus dans un contexte de vives tensions. Toutefois, il a réaffirmé la détermination des agents à obtenir des réponses concrètes dans des délais jugés raisonnables.
Parmi les principales revendications portées par le Syntraco figurent : la fin des affectations arbitraires, le respect du statut particulier des agents, une plus grande transparence dans la gestion des ressources humaines, la réintégration de travailleurs sanctionnés sans fondement légal, ainsi que l’instauration d’un dialogue social véritablement institutionnalisé. Le syndicat dénonce également des pratiques managériales autoritaires, jugées contraires aux principes de bonne gouvernance administrative.
Tout en suspendant son mouvement, le Syntraco reste en état d’alerte. Il prévient que, sans avancées notables, une reprise des actions de protestation sera inévitable. « Seule une volonté politique sincère peut ramener un climat apaisé », rappelle le communiqué, imputant à l’administration toute responsabilité en cas de dégradation du climat social.
Patrice ADJAHO