Driver Booster - Download Free for Windows 11, 10, 8, 7

Driver Booster: Free updater for Windows 11/10. Renew drivers for graphics, USB, audio, screen, network, printer, and mouse efficiently.!
Get it now for FREE !

Driver Booster Driver Booster Download

Après avoir tué 66 enfants en Gambie : Le sirop de la mort au Bénin ?

 Après avoir tué 66 enfants en Gambie : Le sirop de la mort au Bénin ?

L’émoi continue de secouer la Gambie où 66 enfants sont morts des suites de l’administration de sirops contre la toux. Les autorités sanitaires indiennes d’où proviennent les produits incriminés assurent que ces derniers ont été uniquement vendus en Gambie. Mais face au danger de mort certain de ces médicaments, l’ensemble des pays africains devraient prendre des mesures conservatoires.

Maiden Pharmaceuticals Limited : c’est le nom du laboratoire au centre du scandale médical qui défraie la chronique depuis quelques jours et qui a fabriqué du sirop contre la toux soupçonnés d’avoir tué 66 enfants en Gambie. Les Sirops concernés sont au nombre de quatre. Il s’agit de  Promethazine Oral Solution, Kofexmalin Baby Cough Syrup, Makoff Baby Cough Syrup et Magrip N Cold Syrup.

Les autorités gambiennes ont constaté, depuis un certain temps, la mort de 28 enfants suite à une insuffisance rénale aigüe. Mi-juillet, elles avaient alors ouvert une enquête pour déterminer la cause de ces décès dont les victimes étaient âgées de 5 mois à 4 ans. Par précaution, elles avaient retiré de la circulation l’ensemble des médicaments suspects jusqu’à ce que les enquêtes révèlent enfin les coupables présumés.

D’après les premières révélations, ces médicaments pour bébés contiendraient des substances très nocives, en l’occurrence du diéthylène glycol et de l’éthylène glycol qui entrent dans la fabrication d’antigel et de bien d’autres produits qui n’ont rien à voir avec les médicaments.

Après la révélation du scandale, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié mercredi 5 septembre dernier une alerte destinée à limiter les dégâts. Tout de suite après, le gouvernement indien a tenu à rassurer sa propre population en affirmant que ces quatre produits ne sont vendus sur son sol ni ailleurs qu’en Gambie.

Ce n’est pas si certains, rétorquent cependant deux experts indiens interviewés par India Today, l’un des médias les plus lus dans le pays. Ces derniers révèlent de la légèreté avec laquelle les structures étatiques attribuent des licences aux industries pharmaceutiques et contrôlent de qualité des médicaments produits sur place.

Quoi qu’il en soit, le risque existe aujourd’hui que ces médicaments soient en circulation dans d’autres pays en dépit des assurances données par le gouvernement indien. Même s’ils n’entrent pas par des portes officielles, il pourrait circuler par des voies informelles et se retrouver dans les marchés noirs qui peuvent fleurir en dépit de la lutte contre les médicaments non vendus en pharmacie. En plus, alerte l’OMS, « le fabricant pourrait avoir utilisé le même matériel contaminé dans d’autres produits et les avoir distribués localement ou exportés ». Maiden Pharmaceuticals met sur le marché local et exporte une gamme variée de produits de santé au nombre desquels des gélules, des comprimés, des pommades, des injectables et des collyres.

Aucun pays africain n’est aujourd’hui à l’abri du risque dans la mesure où l’Inde est le principal pourvoyeur de médicaments du continent. Sans aller jusqu’à boycotter les importations en provenance de ce pays, il serait utile de prendre des mesures pour procéder à un meilleur contrôle des médicaments importés. Le laboratoire au centre de la tourmente existe depuis près de trois décennies et n’est pas, selon des médias indiens, à son premier faux pas. Choisir avec minutie les fabricants crédibles est donc du devoir des autorités sanitaires africains, que ceux-ci proviennent de l’Inde ou d’Europe et d’ailleurs.

En réalité, des scandales sanitaires sont fréquents ailleurs dans le monde où des laboratoires, pourtant d’une très grande réputation, ont mis au point des produits soit contaminés soit entraînant des effets pervers. Des cas plus récents concernent le scandale de la Dépakine en France, un traitement contre l’épilepsie mais qui a provoqué de graves handicaps chez les enfants. Egalement dans ce pays, l’on se souvient du scandale du Mediator, un médicament ayant causé des centaines de morts.

Pierre MATCHOUDO

Articles similaires