Affaire Adohouannon de la DGI : Qu’en pense Jacques Migan?

2019 au Bénin; de l’argent liquide s’est évaporé des caveaux de la Direction Générale des Impôts (DGI). A cette époque-là, l’affaire a fait grand bruit. Comme pour montrer sa bonne foi, c’est le gouvernement de la rupture, lui-même qui a, selon les premières informations, révélé, l’affaire. Le principal cerveau de ce détournement n’est autre que l’ex régisseur de la DGI, Carlos Adohouannon, qui partit en cavale a été arrêté à Dakar, capitale du Sénégal, et rapatrié au Bénin. Le calme caverneux sur cette affaire tel l’a souligné Matin Libre dans sa parution du 10 septembre dernier a vraiment l’air d’un mystère.
Ces complices dont des cadres de la maison et son homme de l’ombre, un féticheur seront arrêtés et mis en prison. Le hic est que, le peuple n’a pas eu droit à un procès comme ce fut le cas dans d’autres affaires tel que l’ANATT… Pourquoi ça traine en longueur ? Qu’est-ce qui cloche pour qu’il n’y ait pas la même célérité au niveau de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET) pour fixer les différents prévenus sur leur sort?
Le peuple attend surtout de savoir toutes les ramifications de cette affaire pour comprendre comment un ou un groupe d’individu peut distraire les deniers publics aussi facilement ? Si l’on sait que Carlos Adohouannon n’était pas seul, qui sont tous ces complices dans ce dossier qui porte atteinte à l’honorabilité des cadres du Ministère des finances, ministère de tutelle de la DGI ? Quand on sait comment la justice est intervenue dans d’autres dossiers, il est de bon ton que le même sort soit demandé dans la DGI Gate pour que l’élan de reddition de compte auquel le gouvernement de la rupture a habitué sa population soit applaudi à sa juste valeur.
Le Président de la République Patrice Talon n’aime pas la politique de la balance injuste, tout le monde le sait. Et le chantre de la rupture a encore martelé sa bonne foi dans son discours sur l’état de la nation, le vendredi 20 Décembre 2024 devant les représentants du peuple. Il faut donc que toute la lumière soit faite sur cette affaire le plus tôt possible. C’est un dossier qui devrait interpeller le Haut-Commissaire à la prévention de la corruption, Jacques Atchèfon Migan.
Que dit la législation béninoise
Selon l’article 45 de la loi 2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin, le mis en cause encourt la réclusion criminelle à perpétuité c’est-à-dire la prison à vie, si les faits de détournement mis à sa charge sont avérés. Puisque le montant présumé détourner ici est supérieur à 100 millions F CFA. « Lorsque le montant de la chose détournée ou dissipée est égal ou supérieur à cent millions (100 000 000) de francs, la peine d’emprisonnement sera la réclusion criminelle à perpétuité et à une amende d’au moins cent millions (100 000 000) de francs », prévoit l’article 45 alinéa dernier de cette loi.
La Rédaction