Accidents de fin d’année: Dieu ne fait aucun bilan

 Accidents de fin d’année: Dieu ne fait aucun bilan

Superstition ou pas, les Béninois sont nombreux à croire qu’il y a une fatalité qui frappe le pays durant les dernières semaines de fin d’année. Le fait est qu’en effet, le nombre d’accidents est généralement élevé en cette période, ce qui renforce les croyances.

Cette année 2022 n’échappe pas à cette situation. Même en l’absence de statistiques, le constat qui se fait sur le terrain montre que le nombre d’accidentés de la circulation admis dans les centres de santé et traités par les forces en charge de la sécurité routière ont sensiblement augmenté au cours de ce mois de décembre. Comme d’ailleurs c’est le cas pour les années précédentes. 

Pour autant, cela ne signifie pas que c’est Dieu ou Satan qui provoque ces accidents. Plusieurs facteurs combinés en sont plutôt la cause. La fin de l’année rime généralement avec le bilan des activités réalisées au cours de l’année. Dans l’administration publique et dans bien d’autres organisations, c’est le temps de rattraper les activités prévues au plan de travail annuel et qui n’ont pas pu être faite. Car, après le 31 décembre, l’argent prévu à cet effet reste au budget national et les directeurs en retard sont vus comme non performants. Fin d’année rime donc avec un branle-bas sur tout le territoire où les véhicules de l’administration investissent les routes, à grande vitesse.

Du côté des simples citoyens, l’on voyage beaucoup soit pour fêter Noël soit pour le Nouvel An. Et parfois, ces déplacements se font la nuit où l’excès de vitesse ajouté et les véhicules en panne abandonnées sans signalisation provoquent beaucoup d’accidents.

La veille des deux fêtes de fin d’année est toujours synonyme d’accidents évitables. Ces derniers sont parfois le fait de conducteurs euphoriques ou le fait des pères de famille qui, ne trouvant pas l’argent pour fêter, perdent toute attention sur la route. Et lorsque l’alcool, l’imprudence et le refus de porter les casques s’ajoutent à ces facteurs, le résultat est déplorable. En réalité, Dieu ne fait aucun bilan et Satan ne réclame non plus quoi que ce soit.

En fin d’année, la police a l’habitude de redoubler de vigilance. Mais face aux limitations qui leurs sont imposées, ils ne peuvent pas traiter les contrevenants avec grande rigueur. Face à cela, il est important que chaque citoyen prenne en charge sa propre sécurité routière en adoptant un comportement citoyen.

Damien TOLOMISSI

Articles similaires