Une route éclairée permet une bonne visibilité la nuit. Mais certains usagers des villes de Cotonou et Abomey-Calavi jouissent à peine de ces éclairages. Un véritable danger pour ces personnes qui circulent la nuit.
La nuit, il devient de plus en plus difficile de circuler sur certaines routes du pays. A Cotonou et Abomey-Calavi, plusieurs artères sont dépourvues d’éclairage. Une situation d’insécurité routière due par endroit au non-fonctionnement des lampadaires installés. C’est le cas par exemple sur le tronçon Godomey-Calavi-Akassato où la grande partie des lampadaires sensés éclairer cette route ne sont plus fonctionnels.
De Godomey à Pahou, le même constat est fait. Ici les panneaux solaires installés ont perdu totalement leur luminosité. Au quartier Ahozon dans l’Arrondissement de Pahou, le mal est plus profond. Les panneaux et leurs batteries ont été enlevés par des individus indélicats. Conséquence, la zone communément appelée « Forêt » située juste avant le péage de Ouidah est dans une ténébrité incomparable. « Outre le mauvais état de nos routes, celles-ci sont encore dans le noir. Il est vraiment difficile de circuler dans la nuit sur nos routes dites inter-Etat », a fait savoir Gaston, conducteur de Taxi moto à Abomey-Calavi. Pour ce dernier la situation est inexplicable et explique que « Ces différentes voies sont empruntées par différents autorités mais, nous ne comprenons pas leurs indignations face à cela. Réduire les cas d’accidents et l’insécurité sur nos routes passe aussi par la bonne visibilité qu’offre le système d’éclairage aux usagers que nous sommes ».
« Ceux qui doivent quitter la ville de Ouidah pour se rendre à Cotonou très tôt le matin ou en revenir dans la nuit sont exposés aux braquages et aussi aux accidents. Quelque chose doit être fait pour aider la population dans son déplacement » a confié Justine, commerçante au marché de Cococodji qui ajoute « Je quitte Ouidah chaque petit matin et y retourne aux claires de la lune ». L’absence d’éclairage est donc un problème que doit résoudre au plus pressent les autorités notamment les maires des villes concernées.
Des feux tricolores souvent non fonctionnels
Sur le grand carrefour du Collège d’Enseignement Général de Godomey, les feux tricolores fonctionnent par moment. Plus loin au carrefour Lobozounkpa toujours dans l’Arrondissement de Godomey, le constat est le même. A ce niveau, les dommages ont été causés par un conducteur de Camion gros porteur. Ayant perdu le contrôle de son camion, le conducteur a dû se rabattre au terre-plein central causant ainsi de nombreux dégâts matériels. Sur la Route Inter Etat RN2, seuls les carrefours de Calavi Kpota et Aconville puis par moment ceux du carrefour Iita qui jouissent du bon fonctionnement des feux tricolores. Roméo V. est taximan, il se dit aussi attrister par le constat et situe les responsabilités « C’est bien triste ce qui se passe Les infrastructures routières construites pour nous sont détruites en très peu de temps. Les responsables de ces actes sont en grande partie les conducteurs des véhicules gros porteurs », a-t-il laissé entendre avant d’ajouter qu’ «Un routier qui détruit ce qui l’oriente et le protège sur la voie, met non seulement sa vie en danger mais surtout celle des autres usagers». Mais l’Etat doit trouver le mécanisme pour parer au plus pressé » dira Jacques.
La Rédaction