Absence d’éclairage public sur certaines grandes voies du Bénin : Agir vite pour protéger les vies

Au Bénin, la sécurité routière reste un défi majeur, malgré les efforts déployés par les autorités pour réduire le nombre d’accidents. Parmi les facteurs qui contribuent à cette situation préoccupante, l’absence d’éclairage public sur certaines grandes voies de circulation occupe une place prépondérante. Cette déficience infrastructurelle expose les usagers de la route à des risques accrus, surtout pendant la nuit, et constitue une cause non négligeable d’accidents.
Un constat alarmant ! Les grandes artères urbaines et interurbaines du Bénin, notamment celles reliant les villes comme Cotonou, Porto-Novo, Parakou et Natitingou, sont souvent plongées dans l’obscurité une fois la nuit tombée. Cette absence d’éclairage public rend la circulation dangereuse, tant pour les conducteurs que pour les piétons. Les véhicules, les motos, les cyclistes et les marcheurs se partagent des routes peu visibles, augmentant ainsi les risques de collisions et d’accidents graves.
Selon les statistiques des forces de sécurité routière, un nombre significatif d’accidents surviennent la nuit, et l’absence d’éclairage est fréquemment citée comme un facteur aggravant. Les conducteurs, privés d’une visibilité optimale, peinent à anticiper les obstacles, les nids-de-poule, ou même les autres usagers de la route. De même, les piétons, souvent contraints de marcher sur les bas-côtés non éclairés, deviennent vulnérables aux accidents.
Les conséquences humaines et économiques
Les accidents de la route ont des répercussions dramatiques sur les familles et la société béninoise dans son ensemble. Perte de vies humaines, blessures graves, handicaps permanents et traumatismes psychologiques sont autant de conséquences directes de ces accidents. Sur le plan économique, ces incidents entraînent des coûts médicaux élevés, une perte de productivité et une pression accrue sur le système de santé déjà fragile. L’absence d’éclairage public aggrave également l’insécurité routière en favorisant les comportements à risque. Certains conducteurs, pour compenser le manque de visibilité, roulent à des vitesses excessives ou utilisent des feux de route inadaptés, éblouissant ainsi les autres usagers. Par ailleurs, les zones sombres deviennent des lieux propices aux actes de criminalité, décourageant les déplacements nocturnes et affectant l’activité économique nocturne.

Une solution urgente à mettre en œuvre
Face à cette situation, il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures concrètes pour améliorer l’éclairage public sur les grandes voies du Bénin. L’installation de lampadaires fonctionnels et économes en énergie, notamment grâce à des solutions solaires, pourrait grandement contribuer à réduire les accidents nocturnes. De plus, un entretien régulier des infrastructures existantes est nécessaire pour garantir leur efficacité à long terme.
Parallèlement, des campagnes de sensibilisation sur les dangers de la conduite de nuit et l’importance de respecter les limitations de vitesse devraient être intensifiées. Les usagers de la route, qu’ils soient conducteurs ou piétons, doivent être informés des risques liés à la circulation dans des conditions de faible visibilité. Enfin, une collaboration entre le gouvernement, les collectivités locales et le secteur privé pourrait accélérer la mise en place de solutions durables. Des partenariats public-privé pourraient être envisagés pour financer et gérer les projets d’éclairage public, tout en assurant leur maintenance régulière.
L’absence d’éclairage public sur certaines grandes voies du Bénin demeure un problème de sécurité publique qui mérite une attention immédiate. En améliorant la visibilité nocturne, les autorités pourraient non seulement réduire le nombre d’accidents de la route, mais aussi renforcer la sécurité des citoyens et stimuler l’activité économique. Il est temps d’agir pour éclairer les routes du Bénin et protéger les vies de ses usagers.
La Rédaction