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61 ans d’indépendance: Que retenir des symboles?

 61 ans d’indépendance: Que retenir des symboles?

La République du Bénin fête son accession à la souveraineté nationale et internationale le 1er août 1960. En se rappelant de cette date historique, on doit se souvenir aussi des symboles qui ont marqué ces époques.

La date du 1er août 1960 est une date mémorable pour tous les Béninois, quelles que soient leur appartenance politique et leurs générations. Tout le monde se reconnait en cela et s’en glorifie d’être dans un pays indépendant. C’est ainsi depuis plusieurs décennies. S’agissant du  1er août, par exemple, les autorités à divers niveaux n’en restent pas en marge. Partant du président de la République, aux paysans dans les hameaux, personne ne veut se faire compter l’évènement du jour. Les médias écris et audio-visuels jouent aussi leur partition. Ils sont aux premières loges pour relayer l’évènement tous les ans. Le chef de l’État étant le premier citoyen du pays est le plus heureux de tous, ce jour-là. Il reçoit des félicitations de par le monde des pays amis.

Sur le plan national, aucune couche sociale n’est abandonnée. Les policiers et les militaires animent particulièrement la fête par leurs différentes musiques au rythme des chansons de gloire et de défiance des ennemis. Les anciens combattants des guerres mondiales encore en vie y viennent aussi pour s’illustrer, malgré le poids de l’âge. Ce qui témoigne que c’est vraiment la fête de tout un peuple. Et, nous sommes sûrs qu’il en sera ainsi pour longtemps.

Le sens de la République et ses symboles

Des générations se souviendront toujours de ce jour et du premier président qui avait proclamé l’indépendance de la République du Dahomey (aujourd’hui République du Bénin). Le nom du président Hubert K. MAGA ne disparaitra jamais de la mémoire du peuple, des archives nationales et internationales. Malgré cela, la place qui avait servi de cadre pour abriter cet évènement du 1er août 1960 : lieu de « la proclamation de l’indépendance du Bénin », à Porto-Novo capitale politique, est abandonnée par l’État. Car, cette place est dans un état délabré au point que certaines personnes  ont pris d’assaut une bonne partie du site pour en faire une propriété privée. Les autorités de la ville le savent aussi, mais elles sont restées sans agir pour les faire déplacer de là. On a l’impression que tout le monde est consentant de voir cette place disparaitre de la carte de la ville de Porto-Novo et de l’histoire du pays. C’est dommage ! Est-ce parce que personne ne comprend le sens et la signification de ce qu’est une République ? Des élites sont quand même là ! Nous ne pouvons pas laisser cela se poursuivre. Il faut que l’État prenne ses responsabilités pour réhabiliter cette place mémorable sur sa superficie initiale de 1960.  Toutefois, on ne peut pas incriminer uniquement les populations. Il y a aussi le laxisme de l’État qui a conduit à ce triste constat depuis des décennies. Si les populations ne savent pas le sens de la République, les autorités sont censées le savoir. On ne peut pas collectivement oublier au point d’abandonner une telle place dans une République comme celle du Bénin.

Tout le monde parle de la réhabilitation de la ville de Porto-Novo, la capitale politique du Bénin, mais, on abandonne une telle place politique et historique du pays. Des gens se sont refusé d’en parler à cause de leurs intérêts égoïstes. C’est triste ! Alors que personne ne le fera à notre place. Il faut qu’on laisse un bon héritage historique aux générations à venir. Les citoyens et les juristes sont aussi interpelés. Tous les corps spécialisés, des sociologues et historiens ne peuvent être mis de côté. Il faut venir au secours pour la protection des lieux historiques du pays.  Le 1er août, jour de l’indépendance du Bénin, est fêté aussi pour se souvenir des luttes et des souffrances de nos ancêtres, et de nos anciens leaders du temps de la colonisation française. Et, c’est ça une patrie. Il faut que des générations anciennes comme nouvelles se souviennent de toutes les luttes des élites du passé comme du présent, pour pérenniser leurs actes et s’engager à leur tour pour défendre la patrie qui est unique et indivisible.

Les jeunes qui sont nés des décennies après les indépendances sont fiers de participer aussi aux moments de fête du 1er août, chaque année, quel que soit leur âge. Ce jour de fête leur apporte la joie, la gaité et aussi du souvenir. Pour d’autres, c’est un souvenir de tristesse lorsqu’ils voient l’état piteux dans lequel végète la place de l’indépendance. C’est également un jour de défi pour la marche vers le progrès. Pour cela, des émissions sont diffusées sur des chaînes de télévision et de radio pour rappeler au peuple l’histoire de l’indépendance du pays, ainsi que les grands hommes qui l’ont marquée. Chacun doit jouer sa partition pour valoriser les anciennes gloires et révéler le Bénin.  Il est évident que la date du 1er août est très importante pour le pays. Alors, nous pouvons nous demander si le Bénin ne peut se souvenir que de la date du 1er août 1960. N’y a-t-il pas d’autres dates mémorables ? Pourrait-on se demander. Nous pensons qu’il y en a beaucoup d’autres comme la date du 4 décembre 1958. Chacune d’elles est révélatrice d’un évènement majeur pour le pays.

La place de l’hôtel PLM Alédjo

En effet, parmi les endroits abandonnés, il y a la place de l’hôtel PLM Alédjo qui a abrité l’historique Conférence nationale des forces vives, en février 1990. Ce lieu est un symbole pour la République. Mais, personne ne comprend pourquoi il est abandonné également dans un état piteux juste après la conférence. Aucun régime ne s’en est plus intéressé. Il a été oublié, peut-on dire plus de trente ans après. Le régime de la rupture doit agir pour amener le peuple à abandonner ce comportement « d’oubli collectif ». Il faut finir avec ce mal d’amnésie collective qui ne profite ni au pays ni au peuple. Il est temps de sortir les dossiers des placards de la justice pour mettre définitivement fin à ces pratiques d’incivisme public dans le pays.

Un regard sur le laxisme antérieur au sommet de l’Etat

Les populations se rappellent qu’en plus des domaines publics de l’État qui sont en souffrance, il y a eu le bradage du domaine du Conseil de l’Entente à Cotonou. Le Conseil de l’Entente était pourtant la première organisation sous régionale entre cinq États francophones ouest-africains : Bénin, Burkina Faso, Côte-d’Ivoire, Niger et Togo. Mais, les autorités béninoises d’alors avaient choisi délibérément, à cause de leurs intérêts presque égoïstes personnels, de céder le domaine du Conseil de l’Entente aux États-Unis d’Amérique pour y abriter leur siège de représentation diplomatique et culturelle. Alors que dans les quatre autres États membres, leurs domaines sont encore sous la propriété de l’Etat. Ils ne sont vendus ni aux nationaux ni à des puissances étrangères. Cela est paradoxal au Bénin, car, l’État a besoin de domaine pour ériger de nouveaux édifices publics pour l’administration ou au profit des institutions diverses. Malgré ces besoins évidents, ce domaine a été tristement bradé. Ce qui écœure, le peuple meurtri et silencieux s’en souvient encore. Pourtant cela s’était passé sans qu’aucun opposant n’ait pipé mot jusqu’à présent. Les députés à l’Assemblée nationale à l’époque qui n’étaient pourtant pas qualifiés de monocolores, et les organisations de la société civile n’avaient pas dénoncé l’opération. Aucune explication n’avait été fournie en revanche au peuple pour l’associer à cet acte injuste. Les dirigeants avaient méconnu les limites de leur liberté. On a l’impression que des autorités, de façon concertée, avaient posé par ‘’ignorance’’ des actes contre leur propre pays et leur peuple. C’est dommage ! Alors que dans les pays occidentaux, leurs autorités à divers niveaux ont toujours œuvré par tous les moyens pour sauvegarder les intérêts de leur pays et de leur peuple. Ils ne cèdent aucune portion de terre au hasard ni à un pays ami ni à un concurrent. Même une petite île, colonisée ou pas, reste toujours sous contrôle stratégique de la géopolitique.

Le Bénin doit-il avoir des amis ou des intérêts ?

 Il faut qu’on aille à l’école diplomatique des occidentaux pour mieux renforcer la sauvegarde des places historiques et des patrimoines publics dans l’intérêt du Bénin pour des fêtes encore plus grandioses. Et le Chef de l’Etat, Patrice Talon a déjà posé le pas avec le retour des biens culturels historiques.

Todjo Julien HOUNDOLO, Ecrivain-chercheur

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