2026 : Les conditions de Nicéphore Soglo pour des élections apaisées

Après la sortie de son livre “Vers le miracle béninois”, l’ancien président béninois a accordé une interview à RFI. Dans cet entretien téléphonique à bâton rompu, Nicéphore Soglo a abordé plusieurs sujets dont les élections générales de 2026.

Si une chose tient à cœur à l’ancien chef de l’Etat béninois, c’est la libération des ‘’prisonniers politiques et le retour des exilés’’ avant la tenue des élections générales de 2026. C’est l’une des conditions qu’a fixé Nicéphore Soglo pour que le Bénin connaisse des élections très apaisées. L’ancien président béninois a fait ces déclarations sur RFI à dans une interview accordée au journaliste Christophe Boisbouvier.

Dans ses mémoires aux éditions L’Harmattan, sous le titre “Vers le miracle béninois : l’épreuve du pouvoir et de la démocratie”. Nicéphore Soglo affirme que Sur le plan des libertés publiques, la situation au Bénin est devenue « irrespirable », car plusieurs opposants politiques ont été jetés en prison. Alors que le journaliste lui demande ‘’A qui pensez-vous ?’’, « Moi, je n’ai jamais mis quelqu’un en prison. Je n’ai jamais mis des gens en exil. Non, ça n’a pas de sens » rétorque sans ambages l’ancien président avant d’ajouter « Je parle au président Talon, j’ai demandé encore une audience, je lui dis“écoute, c’est moi en te soutenant qui t’ai permis d’être président, eh bien, je te dis que cette année, l’année 2025, tu dois libérer tous les prisonniers politiques, les Reckya, le professeur Aïvo, tous ceux qui sont en prison. Et tu dois permettre à mon fils, Léhady, à qui tu as collé dix ans, ça va durer combien de temps ? » explique Nicephore Soglo.

Parlant de la présidentielle qui se profile dans un quasiment un an, Nicéphore Soglo dit compter sur la capacité du peuple béninois de « vraiment de rebondir ». Mais il se fera insistant sur un détail. « D’abord, on aura libéré tous les prisonniers politiques : Reckya Madougou, on aura libéré Joël Aïvo. Tous les exilés seront rentrés et diront au président Talon ce qu’ils pensent de lui, de sa manière de gouverner un pays.» espère l’ancien président qui pense que l’actuel locataire de la Marina fera face à son destin en 2026, « s’il ne quitte pas » le pouvoir en 2026.

Arnaud ACAKPO (Coll)